David Guetta, l’entrepreneur qui a révolutionné la nuit

David Guetta, l’entrepreneur qui a révolutionné la nuit

Publié le 29 décembre 2014

À quelques heures de la soirée du Nouvel An, Widoobiz revient sur la vie de David Guetta, un DJ qui a su révolutionner les nuits parisiennes. Un entrepreneur en somme.

Vous aimerez aussi


La nuit du Nouvel An reste un business très lucratif. David Guetta en sait quelque chose. D’après le dernier classement de Forbes sur les rémunérations des DJ’s, le producteur parisien aurait gagné pas moins de 30 millions d’euros en 2014. Ce qui en fait le 2e DJ le mieux payé au monde. Retour sur un surdoué de la musique qui ne manque pas non plus de sens des affaires.

« Pour eux, les nightclubs et tout ce qui va avec cette vie, était monstrueuse et fausse »

Fils d’un restaurateur marocain et d’une mère belge, David Guetta grandit dans un milieu familial iconoclaste. « Mes parents étaient d’extrême gauche et donc anti-système. Je me souviens d’avoir marché pieds nus à Paris quand j’avais huit ans ». Impossible donc après de mener une carrière professionnelle comme les autres.
Il commence à mixer à 17 ans dans les boîtes de nuit parisiennes. Une époque, où le DJ est tout sauf une star.

« Je ne suis pas une star »

Dans les années 90, le DJ dans les boîtes de nuit françaises reste un sombre geek, tout juste capable de passer les disques. Une image aux antipodes de ce qui se fait en Grande-Bretagne. Là-bas, le DJ est au centre des soirées. Toutes les lumières sont bloquées sur lui.
Stupéfait de cette différence, David Guetta décide d’investir toutes ses économies dans des disques d’électro. « À mon retour, j’ai passé un marché avec les patrons de boîtes qui m’employaient : je renonce à mon cachet, mais, en contrepartie, je fais ma propre programmation et ma propre promo ».

« Je ne suis pas fermé »

Le résultat est immédiat. Les salles sont remplies jusqu’au point de saturation. Il mixe désormais au Rex Club qui devient le temple de la musique électronique, bientôt concurrencé par le Folie’s Pigalle où il a repris la direction artistique.
Peu à peu, du statut de DJ il enfile le costume d’organisateur de soirées avec Cathy Guetta. À la manière d’un businessman, il diversifie son offre. Il devient directeur du Pink Paradise, achète avec sa femme le Sweet Bar et le restaurant Tanjia à Paris.

« Quand vous êtes trop relax, ce n’est pas bon pour votre créativité »

Mais ce statut de dirigeant de boites de nuit l’ennuie au plus haut point. « Un jour, je me suis rendu compte que je ne m’amusais plus ». Il décide de vendre tous les établissements où il a des parts pour se concentrer sur sa carrière d’artiste. Une décision fondamentale.
En 2002, il sort son premier album Just a Little More Love dont 376 000 exemplaires sont vendus, en plus des 300 000 exemplaires pour le single Love don’t let Me Go. Un succès qu’il réédite en 2007 pour son 3e album Pop Life.
À croire que la gestion de discothèques ne s’accorde pas avec la créativité musicale.

« Je ne suis pas le genre de personne à vivre dans la peur. Je pense positif »

Depuis, le DJ français le plus célèbre à l’international, multiplie les succès. Son Album One Love, fruit de la collaboration avec plusieurs personnalités du R’n’B Us (Estelle, Will.i.a.m, Akon, etc.) s’écoule à plus de 1,5 million d’exemplaires dans le monde.
Ce qui agace au plus haut point ses détracteurs qui l’accusent d’être trop commercial. Mais, David Guetta s’en fiche. « Je ne fais pas ça pour l’argent, je ne fais pas ça pour vendre des disques. Je me fiche un peu de tout ça. Moi, tout ce que je veux faire, c’est fabriquer des beats ».
En tout cas, personne ne peut contester à David Guetta son esprit d’entreprise. Si les soirées du Nouvel An bougent à ce point, c’est en partie grâce à lui.

 Tancrède Blondé

0 commentaires

Laisser un commentaire