Les entrepreneurs prêchent le faux pour demander de vraies réformes

Les entrepreneurs prêchent le faux pour demander de vraies réformes

Publié le 1 avril 2015

Les entrepreneurs de CroissancePlus ont de l’humour ! Mais ils n’oublient pas leur mobilisation pour une économie plus propice aux entrepreneurs.

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« Je voudrais que l’État crée plus de normes ! ». « Il faut passer à la semaine de 25 heures ! ». Les entrepreneurs de CroissancePlus sont-ils devenus de fervents militants du Parti Communiste ? La réponse est non. Pour le 1er avril, ils jouent avec l’absurde pour demander des réformes économiques en faveur des entreprises.
Pour Stanislas de Bentzmann, président de l’association, il est nécessaire de « faire évoluer le cadre dans lequel les entreprises françaises se développent ». A l’occasion du Spring Campus 2015, il passe en revue leurs revendications, avec humour.

Des délais de règlements trop longs

Pour le 1er avril, Jean Mark Barki, président de Sealock : « il est temps de rallonger les délais de paiement ! ». Les autres jours de l’année, CroissancePlus demande des délais de paiement plus courts pour pouvoir injecter des financements dans les Petites et Moyennes Entreprises.
Un tiers des entreprises dépasse encore les soixante jours réglementaires pour régler leur facture. Une faillite sur quatre est liée à des retards de paiement. L’association milite pour la mise en place d’un dispositif de sanction des groupes qui ne respectent pas la loi, ainsi que de meilleurs contrôles.

Assouplir l’économie française

Les entrepreneurs de CroissancePlus rappellent que la fiscalité freine leur activité. Pour Stanislas de Bentzmann, « il faut la revisiter ». Les marges des entreprises françaises sont les plus faibles d’Europe à cause de la trop forte imposition. Les entreprises peinent ainsi à investir et à gagner des parts de marché. Elles emploient donc peu.
CroissancePlus demande également un assouplissement du Code du Travail. « C’est bien connu, un salarié reste toute sa vie dans une entreprise ! » dit avec humour Antoine Gentil, dirigeant de Speaking Agency. L’association plaide pour la mise en place d’un contrat de travail adaptable, permettant à l’entreprise d’embaucher à la hauteur des besoins de son activité.

Encourager l’actionnariat salarié

« CroissancePlus reste mobilisé pour l’actionnariat salarié » rappelle Stanislas de Bentzmann. Cet outil permet d’associer la performance des salariés à celle de l’entreprise. C’est un moyen efficace de fidélisation et de motivation. Il permet également une véritable cohésion au sein de l’entreprise. Pour le président de l’association, il est temps de « réconcilier les français avec l’économie ».
La fiscalité pèse sur les options et actions. Elle dissuade les entrepreneurs d’en faire bénéficier leurs collaborateurs.  L’association propose la création de Bons de Croissance et d’Actions de Croissance, pour permettre le développement de l’actionnariat salarié. « C’est tous ensemble qu’on fera bouger notre pays » conclue Stanislas de Bentzmann.
 

Florian Cazeres

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