L'esprit d'entreprise de Van Gogh en quatre points

L'esprit d'entreprise de Van Gogh en quatre points

Publié le 6 juillet 2015

L’artiste néerlandais ne peut pas être résumé à un suicide et à une oreille coupée. En effet, derrière cette folie, il se cache un grand esprit d’entreprise.  

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L’artiste maudit, l’oreille coupée. Même si son talent est aujourd’hui reconnu, Vincent Van Gogh reste dans l’imaginaire collectif un fou furieux. Ce qui n’est pas totalement faux. Mais, peut-on résumer son génie seulement à travers ce prisme ? Ce serait trop simple. L’artiste a aussi beaucoup de choses sensées. Des propos que ne renieraient pas un entrepreneur.
La preuve en cinq citations.

« Il faut commencer par éprouver ce qu’on veut exprimer »

Dans le langage d’un industriel, cette phrase pourrait être traduite en : « il faut tester avant d’industrialiser ». Comment pourrait-on le contredire ? L’intuition n’est géniale que si elle a été éprouvée par toute une batterie de tests. Prenez l’exemple d’Isaac Newton. Si la chute d’une pomme lui a donné l’idée de la gravité, c’est par des calculs très poussés qu’il a pu le confirmer.
Dans le cas de l’impressionniste, les lectures de Victor Hugo, Zola et Dickens, et ses anciennes en tant que pasteurs chez des mineurs lui ont donné une vision sociale très poussée sur son époque. Il va peindre des scènes de vie de la classe ouvrière : « les mangeurs de pomme de terre », « portrait de paysan ».
Idem pour les paysages. « Je suis en train de peindre avec l’entrain d’un marseillais mangeant la bouillabaisse, ce qui ne t’étonnera pas lorsqu’il s’agit de peindre de grands tournesols », dit-il dans une lettre à son frère.
Il faut être ouvert sur le monde

« Quand on se révèle capable en une chose et l’on comprend bien une question, on peut être sûr d’en comprendre beaucoup d’autres »

Vincent Van Gogh ne transige pas. Sur tous ce qu’il entreprend, l’impressionniste veut aller au bout de ses idées. C’est d’ailleurs, à ses yeux, la seule méthode d’apprentissage valable. Quitte à se faire mal. Ce qu’il n’a pas manqué de faire.
Une démarche proche de celle adoptée par les entrepreneurs. Si l’on comprend parfaitement son métier, il devient plus facile ensuite de comprendre son marché. Louis Vuitton en est un parfait exemple. A force de construire de grands coffres pour touristes fortunés, il finit par anticiper les nouveaux besoins de ses clients.
C’est ce qui fera sa fortune.

« Quand on veut être actif, il ne faut pas craindre de faire certaines choses de travers, ne pas avoir peur de commettre quelques erreurs »

Il faut tenter, toujours tenter. Quitte à faire des erreurs. Van Gogh ne manquera pas d’en faire d’ailleurs. Il faut dire, le néerlandais est en avance sur son temps. Trop d’ailleurs. L’artiste n’est presque jamais arrivé à vendre un tableau.
Mais, si l’échec a été une vraie souffrance, Vincent Van Gogh n’a jamais voulu dévier de sa trajectoire artistique. Un comportement dont peuvent s’inspirer les porteurs de projet et entrepreneurs.

« Qu’il est difficile d’être simple »

C’est peut-être le drame de sa vie. A vouloir toujours un idéal, Vincent Van Gogh a de plus en plus de mal à goûter aux joies simples de la vie. Son exaltation et une probable maladie (schizophrénie, saturnisme, bipolaire, syphilis, etc.) emmènent de plus en plus l’artiste vers ce qui s’apparente à être de la folie.
Il se coupe l’oreille après une dispute avec Gauguin. Il boit de plus en plus d’absinthe. Tous ces éléments mis bout à bout vont pousser à commettre l’irréparable.
Une souffrance qui n’aura pas été totalement vaine. Aujourd’hui, Vincent Van Gogh reste un des artistes peintres de l’ère impressionniste le plus connu de la planète.

Tancrède Blondé

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