Marketing : ces marques qui repoussent les limites de la communication

Marketing : ces marques qui repoussent les limites de la communication

Publié le 3 avril 2015

Les entreprises rivalisent d’ingéniosité pour communiquer sur leurs marques. Retour sur des opérations de marketing insolites.

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Il est parfois difficile de faire parler de soi. Les entreprises veulent se démarquer de leurs concurrents. Pour le faire, certaines trouvent des moyens inédits de communication, quitte à surprendre ou choquer. Voici trois opérations marketing peu conventionnelles.

Le Street art marketing : se donner une fibre artistique

Les artistes de Street art sont sollicités par les marques. L’art de rue a fait son apparition dans les années 60. Longtemps clandestin, il s’expose aujourd’hui dans les galeries d’art du monde entier. Les entreprises veulent bénéficier de ce moyen de diffusion. L’agence de communication Rencart les épaule, en leur proposant des projets et événements autour du Street art. Le cofondateur de l’entreprise, Marc Renaud, considère que « cela permet aux marques de se différencier, en donnant une image créative ».
Pour lui « l’idée de Rencart est de permettre aux artistes et aux entreprises de travailler ensemble sur des projets artistiques et marketing ». L’entreprise a collaboré avec Autolib’. L’artiste urbain JBC a peint une voiture. Il a dessiné des motifs rappelant la nature, pour montrer l’engagement écologique de l’entreprise. L’Autolib a par la suite été mise à disposition des parisiens. Elle a été vue dans toute la capitale et a fait parler d’elle dans la presse. Une bonne opération marketing ne nécessite donc pas forcément d’importants moyens financiers. Une bonne idée suffit.

Le guérilla marketing : faire autrement avec moins

Le guérilla marketing, c’est l’art de communiquer de façon innovante avec un faible budget. L’expression vient de l’ouvrage éponyme de l’auteur Jay Conrad Levinson, paru en 1984. Comme les grandes entreprises, les petites structures ont besoin de faire parler d’elles. Or, elles disposent de peu de ressources. Elles utilisent donc des moyens non conventionnels de communication, peu coûteux mais efficaces.
Zoo York est une marque new-yorkaise de vêtements alternatifs. En 2008, l’entreprise a engagé des skateurs et des bikers. Ils sont allés répandre une centaine de cafards avec des logos de la marque tagués sur leurs carapaces à Wall Street. Le comble du mauvais goût ? La marque a en tout cas fait parler d’elle. Les grands groupes ont aussi compris l’impact des opérations non conventionnelles. En 2010, Ikea a ainsi installé des canapés dans 12 abribus de Paris. L’idée est de communiquer de façon décalée. Cependant, les entreprises veulent parfois tellement se différencier qu’elles enclenchent des polémiques.

Le Tatoo Marketing : l’opération polémique

Se faire tatouer avec le logo d’une entreprise contre une rémunération. Cette pratique devient de plus en plus courante. On l’appelle le Tatoo Marketing. Le concept a vu le jour aux États-Unis au début des années 2000. Il fait du corps humain un espace publicitaire comme un autre. Beaucoup d’entreprises, comme Coca Cola ou Nike l’ont utilisé.
La pratique a attiré le nageur américain Nick Symmonds. Avant les jeux olympiques de 2012 à Londres, il a décidé de vendre son épaule gauche comme encart publicitaire. Pour plus de 9000 euros, il a porté pendant toute une saison un tatouage éphémère représentant le logo de Hanson Dodge Creative, une agence de publicité de Milwaukee, aux États-Unis. La pratique suscite cependant de nombreuses polémiques. La marchandisation du corps humain qui en découle est vivement critiquée. Jusqu’où le marketing peut aller pour se différencier ? La question est posée.
 

Florian Cazeres

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