« J’ai vendu mes biens immobiliers. J’ai pris l’avion et je suis parti ». Paul Charoy est un entrepreneur qui aime aller au bout de ses rêves. Marre de végéter en France, il décide de partir à Chicago pendant une année avant de s’installer définitivement à Montréal, faute de carte verte.

À l’époque, Paul Charoy entre sur le territoire canadien grâce à un visa-entrepreneurs. « Un document qui n’existe plus malheureusement aujourd’hui », regrette Paul Charoy. Il présente alors un business plan en bonne et due forme aux agents de la douane. Imaginez cela en France. Cela relève presque du surnaturel.

L’avenir est en Amérique du Nord

« À partir du moment où vous êtes créateur de richesse et, surtout, créateur d’emplois, vous devenez très intéressant aux yeux des autorités canadiennes », détaille-t-il. Il est maintenant résident permanent et dirige une agence de communication Griffon Canada et une société de haute conciergerie, Paul Maxence.

Enfin, aussi paradoxal que cela puisse paraître, ses concurrents « ne sont pas les Canadiens, mais surtout les autres Français installés à Montréal ». À noter cependant que tout n’est pas rose au Canada. « Il y a beaucoup plus de précarité », rappelle-t-il d’ailleurs. Mais, Paul Charoy ne regrette rien. Pour lui, l’avenir est en Amérique du Nord.