Pixium Vision implante la première rétine artificielle

Pixium Vision implante la première rétine artificielle

La société FrenchTech Pixium vision vient de réussir pour la première fois l’implantation de la première rétine artificielle, permettant de restaurer une vision des formes et des mouvements.

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Une avancée majeure pour la vision bionique chez les patients atteints de cécité. Pixium Vision, qui développe des systèmes de restauration visuelle, franchit une nouvelle étape. L’entreprise vient de  réaliser avec succès la première implantation de sa nouvelle rétine artificielle, Iris II. L’opération s’est déroulée en janvier sur un patient âgé de 58 ans.

Iris II est doté de 150 électrodes, soit trois fois plus que le prototype Iris I. Ce nouvel implant stimule artificiellement la rétine déficiente et lui redonne une vision des formes et des mouvements. « Après des années dans le noir, le patient a déclaré percevoir des premiers signaux lumineux », explique le chirurgien Michel Weber.

La conception de l’implant et sa fixation sur la rétine rendent l’opération aisée, « similaire au protocole habituellement observé par les chirurgiens rétiniens », indique Michel Weber. Plus de dix personnes vont être opérées dans plusieurs centres spécialisés en Europe. En décembre 2015, Pixium Vision a déposé un dossier de marquage CE. Sous réserve de son obtention, le lancement commercial d’Iris II devrait débuter vers le milieu de l’année 2016.

« Notre implant est le plus avancé sur le plan technologique »

La jeune pousse tricolore n’est pas la seule à s’intéresser aux systèmes de visions bioniques. L’allemand Retina Implant et le californien Second Sight sont aussi dans la course. Et Second Sight a pris de l’avance. Son implant Argus II est déjà commercialisé aux États-Unis et en Europe. « Nous avons du retard par rapport à Second Sight, mais notre implant est plus avancé sur le plan technologique », a estimé le président de Pixium Vision, Bernard Gilly.

« Plus de cellules sont stimulées, donc la vision est plus précise », ajoute-t-il. Autre avantage sur son concurrent américain: Iris est « explantable », c’est-à-dire que l’on peut le retirer facilement sans abîmer la rétine. Les technologies optiques évoluent vite, il est donc important de donner la possibilité aux patients de retirer leur implant pour l’améliorer ou le remplacer.

Pixium Vision, tout comme Second Sight, s’attaquent aussi à la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge). Une maladie plus complexe que la rétinite pigmentaire, mais beaucoup moins rare. Un marché immense, car cette maladie est la première cause de handicap visuel chez les personnes âgées de plus de 50 ans dans les pays développés. Elle touche plus d’un million d’individus en France et des centaines de millions à travers le monde, selon l’association DMLA.

@Thomas Romanacce

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