Quiksilver met la clé sous la porte

Quiksilver met la clé sous la porte

Publié le 9 septembre 2015

La marque phare de surf et d’habillement sportif Quiksilver s’est placée aujourd’hui sous la protection de la loi américaine des faillites.

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Une chute vertigineuse. Le groupe californien qui a longtemps été l’égérie des adeptes de sports de glisse vient de se déclarer en faillite. Il a perdu 79% de sa valeur en Bourse depuis le début de l’année. Il faut dire, Quiksilver affiche une réduction de ses ventes de 13% sur la même période. Les pertes sont évaluées à 309,4 millions de dollars. Au total, sa dette est estimée à 826 millions de dollars.
[Tweet « Quiksilver : 157 millions d’euros pour se restructurer »]
En cause, son manque de souplesse devant une concurrence toujours plus créative. Grâce à des lignes de vêtements toujours renouvelées à un prix défiant toute concurrence, les enseignes de « fast fashion » ont déboulonné la statue Quiksilver. L’entreprise pourrait toutefois renaître par l’intermédiaire d’un de ses créanciers, Oaktree Capital Management. Le fonds serait prêt à lui fournir 157 millions d’euros pour se restructurer.

Incapable de se renouveler devant une concurrence toujours plus inventive

En retour, le fonds prendrait la majorité du capital de Quiksilver. Une décision qui nécessite l’aval de la cour qui a prononcé la faillite de l’entreprise californienne. Si tel était le cas, Quiksilver va connaître un immense bouleversement, tant dans son organisation que dans la conception de ses produits. Reste à savoir, si les prochains dirigeants sont capables de faire quelque chose de cet ancien colosse du secteur.
Né en 1969, Quiksilver est rapidement l’emblème des sports de glisse. Le surf a toujours été le premier amour de l’entreprise. D’autres concurrents sont bien apparus, mais Quiksilver est longtemps resté le géant dans ce marché, sans cesse en développement. La marque s’est forgée une image très positive auprès des adolescents, notamment grâce au sponsoring d’athlètes comme le surfeur Kelly Slater ou le skateur Tony Hawk.
Tant qu’il reste des entrepreneurs, il reste de l’espoir.

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