Transmission d'entreprise : elle donne son auberge de jeunesse pour un essai littéraire

Transmission d'entreprise : elle donne son auberge de jeunesse pour un essai littéraire

Publié le 17 mars 2015

La propriétaire d’une auberge de jeunesse a décidé de donner son établissement à celui ou celle qui lui écrirait le meilleur essai littéraire. La transmission est décidément quelque chose de sacrée chez les entrepreneurs. 

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Conquête, partenariat, rentabilité. La plupart des entrepreneurs ramènent leur entreprise à ces trois notions, certes indépassables. Ils n’ont pas tort. Ils oublient cependant de rappeler que cette entreprise n’aurait pu naître sans la volonté de transmission de certaines personnes : le père, la mère, le business angel, l’investisseur, etc.
Janice Sage, elle, n’a pas oublié. Propriétaire d’un hôtel familial dans l’état du Maine, elle veut prendre sa retraite et transmettre ce petit coin de paradis. Mais pas contre de l’argent. Contre un essai littéraire. Elle entend donner l’auberge qui possède un terrain de 5 hectares, à celui qui écrira le meilleur essai littéraire répondant à cette question : « pourquoi je voudrais être le propriétaire d’une auberge de jeunesse ? »

Aider à me concentrer sur les objectifs prioritaires de l’entreprise

Le vainqueur recevra en plus 20 000 dollars pour reprendre une telle activité. Pourquoi une telle générosité ? En réalité, Janice Sage a reçu l’auberge de cette façon et veut perpétuer la tradition. Elle impose seulement deux conditions : qu’on garde l’activité d’auberge de jeunesse pendant au moins un an et qu’on ne change pas la couleur de la façade de la maison. « J’ai tellement aimé ce que j’ai fait ici ».
Un sentiment que comprend totalement Yassir Chakib. Ancien lauréat du Réseau Entreprendre, il a eu la joie d’être accompagné par Rémy Provost, dirigeant d’Arkadin. « Entreprendre est une aventure très difficile, très solitaire. Remy m’a forcé à me concentrer sur les objectifs principaux de la société », explique Yassir Chekib qui a réussi depuis à revendre sa société de l’époque.

« La seule chose que je te demande, c’est que tu donnes ensuite à ton tour »

« C’est simple, je pense que si je n’avais pas été accompagné par le Réseau Entreprendre, nous n’aurions pas réussi à faire marcher l’entreprise », ajoute l’entrepreneur. C’est la raison pour laquelle il accompagne désormais David Gascoigne, dirigeant de cbien.com. « C’est plus mon expérience d’entrepreneur dont a besoin David », indique Yassir Chakib. « Je l’accompagne aussi beaucoup sur les investissements financiers et sur les levées de fonds », ajoute-t-il.
Une transmission qui ne se limite pas aux aspects techniques de son métier. Du temps où il est accompagné, Yassir Chakib vit une relation tumultueuse avec son associé de l’époque. Il est passé à côté de la catastrophe, mais l’entreprise s’en est sorti haut la main. « Aujourd’hui, j’insiste pour que David signe un pacte d’associés ». Ça a beau très bien se passer aujourd’hui, on ne sait jamais comment demain sera fait.
Au final, Yassir n’a fait qu’une requête à David : « La seule chose que je te demande, c’est que tu donnes ensuite à ton tour ce que tu as reçu ». Seul un entrepreneur peut aider un autre entrepreneur.

 Tancrède Blondé

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