Le travail est mort ? Vive l’économie de l’activité !

Le travail est mort ? Vive l’économie de l’activité !

Publié le 21 novembre 2016

Dans sa 2e tribune, le Président du Centre des Jeunes Dirigeant, Olivier de Pembroke, pense qu’il ne faut plus voir l’économie sous l’angle de l’emploi, mais sur celui de l’activité.

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Les GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) et les dernières venues les NATU (Netflix, Airbnb, Tesla, Uber) ont deux points communs : des capitalisations boursières gigantesques et un nombre de salariés ridiculement faible. Voire même une capacité à détruire des emplois d’entreprises existantes. Pourtant, en y regardant de plus près, on s’aperçoit que ces entreprises développent des écosystèmes qui permettent à de nombreuses personnes de développer des revenus.
Il faut juste accepter de changer de grille de lecture, de logiciel. Il ne faut plus regarder l’économie sous l’angle du travail ou de l’emploi mais via le prisme de l’activité.

Moins de travail, mais plus d’activité ? C’est quoi la différence ?

La différence est essentielle parce qu’elle impose de modifier en profondeur notre modèle social. Nous sommes en ce moment dans un entre-deux avec un système qui prévoit une solidarité entre les actifs et les autres. Mais voilà aujourd’hui, outre le fait que nous avons de plus en plus de retraités, nous avons de moins en moins de salariés. Donc les déficits se creusent.
Et pourtant, on compte de plus en plus d’actifs qui ne sont pas des salariés mais des citoyens avec une ou plusieurs activités ! Cela va du chauffeur de VTC au propriétaire qui loue une pièce de son appartement sans compter ceux qui vont vendre des objets sur des sites petites annonces voire faire du commerce en ligne depuis leur salon ou bien encore l’étudiant qui livre des repas sur son vélo.

UBER a offert du travail à des milliers de jeunes de banlieue

C’est là que le modèle social se trouve bouleversé. Le chauffeur privé, le livreur est un auto entrepreneur, il facture une prestation à la plateforme sur laquelle il s’est inscrit. Il perçoit un revenu régulier, mensuel mais ce n’est pas un salarié. Il n’a pas les mêmes droits ni les mêmes devoirs. Ainsi lorsque qu’une plateforme belge de livraison de repas dépose le bilan, les livreurs sont considérés comme n’importe quel créancier fournisseur. Ils ne toucheront jamais le fruit de leurs livraisons du mois précédent, dommage pour eux, c’était un mois chargé avec l’Euro de football.
On peut se demander si le prolétariat décrit par Marx n’est pas sorti des usines pour se retrouver sur les routes de nos villes. On notera aussi que les UBER et compagnie ont aussi offert du travail à des milliers de jeunes de banlieue… Ce qu’aucun gouvernement n’avait fait depuis plus de 30 ans de politique de la ville !
Au CJD nous prônons la responsabilité du dirigeant vis à vis de ses salariés mais aussi de ses fournisseurs et plus largement de son environnement. Notre logiciel est conçu pour s’adapter aux nouvelles situations, aux nouveaux modèles de société. Nous avons, de plus, dans notre ADN d’entrepreneurs la capacité de capter une opportunité quand d’autres relève un risque. Vivement que le monde change !

Olivier de Pembroke
Président du Centre des Jeunes Dirigeants

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