Travis Kalanick : l'entrepreneur qui repousse sans cesse les limites

Travis Kalanick : l'entrepreneur qui repousse sans cesse les limites

Publié le 26 janvier 2015

Pour mener Uber au sommet, Travis Kalanick repousse sans cesse les règlementations des pays dans lesquels il s’implante.

Vous aimerez aussi


Travick Kalanick a réussi à faire d’un nom un peu vieillot, une des sociétés les plus dynamiques du monde. Lancée il y a près de cinq ans en Californie, Uber est aujourd’hui valorisée 35 milliards d’euros. Seul problème, partout où la firme passe elle est attaquée en justice. Taxis, municipalités, pays, personne n’aime Uber. Il faut dire, l’entrepreneur bouscule les institutions. À croire qu’il aime ça.

« En tant qu’entrepreneur, j’essaie de repousser les limites »

Kalanick est un entrepreneur dans l’âme. À 18 ans, il démarre Scour, une entreprise de peer to peer de type Napster avec ses copains de lycée. Il arrive à lever des fonds, mais deux ans plus tard de puissantes associations d’ayants droit audiovisuels se liguent contre la startup et l’attaquent en justice. La menace est à ce point vive que Kalanick et ses associés se déclarent en faillite. Les poursuites s’éteignent.

 « Les systèmes de régulation découragent l’innovation »

Ce relatif premier échec ne le décourage pas. Au contraire, il garde l’équipe d’ingénieurs de Scour et crée Red Swoosh, une autre activité de téléchargement en peet-to-peer. Sa spécificité, permettre à ses utilisateurs de télécharger de gros fichiers tout en prenant en compte la bande passante. La vitesse est décuplée.
Six ans après son lancement, Travis Kalanick revend la société pour 19 millions de dollars. Mais, le succès s’est fait attendre. « Dans ma deuxième start-up, je n’ai pas pu me verser de salaire pendant les quatre premières années. Il fallait être fou pour continuer. »

 « J’ai perdu énormément de temps dans les embouteillages à Los Angeles »

Comme tout entrepreneur, Travis Kalnick mesure et organise son temps. Le gâchis l’exaspère. « Oui, je suis pour l’efficacité. Je veux la plus grande activité économique au prix le plus bas. C’est bon pour tout le monde », explique-t-il au journal Le Monde. Or, la ville de Los Angeles est connue pour ses embouteillages monstres.
Toutes ces heures de perdues ne peuvent être rattrapées. À moins qu’un chauffeur privé vous emmène là où vous le souhaitez. Uber naît d’un besoin commun. Deux avantages aux yeux de Kalanick : l’utilisateur peut travailler pendant le trajet et le chauffeur peut gagner sa vie, sans avoir à acheter une licence.

 « Ces batailles juridiques seront sans fin »

Mais son idée touche de nombreux intérêts. Très vite, Uber est attaqué par les taxis et les municipalités. Uber Pop est même interdit en Espagne, à Paris et dans plusieurs villes allemandes. Ce qui ne l’empêche pas de continuer son activité. Mieux, il ignore les décisions de justice, tant qu’elles n’ont pas été analysées par les plus hautes instances.
Comme il l’explique à tous ses interlocuteurs. « Je ne comprends pas pourquoi c’est un sujet aussi controversé ».

 Tancrède Blondé

0 commentaires

Laisser un commentaire