5 Questions à Maxime Valette sur sa belle « Vie De Merde »

5 Questions à Maxime Valette sur sa belle « Vie De Merde »

Publié le 9 août 2013

Le créateur de ViedeMerde.fr est au cœur de l’actualité. Un site, des livres et bientôt une série. Maxime Valette ne s’arrête pas et continue sur sa lancée. Retour en 5 questions sur sa vie d’entrepreneur.
Maxime-Valette-interviewCréateur du site VDM et chef d’entreprise à seulement 25 ans. Maxime Valette est aujourd’hui à la tête d’une grosse machine. Le jeune homme, aux côtés de son associé Guillaume Passaglia, enchaîne les étapes de l’entrepreneuriat avec succès, mais sans prendre la grosse tête. Jeune, simple et pourtant très ambitieux, le prodige nous a confié ses secrets.
Widoobiz – Racontez-nous votre ascension, que l’on peut qualifier de fulgurante, dans le monde de l’entrepreneuriat.
Maxime Valette – J’ai toujours été entrepreneur quelque part. Le domaine me passionne depuis longtemps. Au fond, j’ai inlassablement voulu concevoir, diriger et voir grandir mes projets. Ma première entreprise, je l’ai créée à 15 ans, parallèlement à mes études au lycée. Mais, à l’époque, c’était le côté managérial qui m’intéressait. Pouvoir gérer quelque chose du début à la fin. La face « business » me bottait moins. C’est venu naturellement avec l’expérience et le temps, car ça reste, selon moi, le nerf de la guerre si l’on veut garder son entreprise.
En 2007, quand j’ai passé mon baccalauréat à 18 ans, j’ai revendu ma boîte à mon plus gros client de l’époque, ce qui m’a permis de créer « Beta&Cie », avec mon associé Guillaume Passaglia. Par le biais de celle-ci, VDM a été conçu, un an plus tard. Pour tout vous dire, ce n’était pas voué à devenir une telle «succes story», comme tous les succès j’imagine, c’était simplement un blog personnel. Mais ceux qui nous suivaient en voulaient plus, on a donc répondu à leurs demandes en créant VDM.
W – Est-ce que devenir le « grand patron » a été difficile ?
M.V- Mon problème, si on peut l’appeler ainsi, est que je n’ai jamais été employé. Dès le début, j’ai été le « patron ». Je ne peux donc pas connaître les avantages et les inconvénients. Je travaille de chez moi, face à mes ordinateurs. Je suis un entrepreneur indépendant et autodidacte. J’adore d’ailleurs, c’est ce qui me plaît.
W – À l’époque, vous vous étiez lancé presque « tête baissée » dans vos projets. Aujourd’hui, quel est votre business plan ? À quel moment, par exemple, avez-vous décidé de vous ouvrir au marché international ?
M.V – Je ne me suis pas réellement lancé « tête baissée ». J’ai toujours été quelqu’un de prudent. Quand j’étais plus jeune, je gérais plusieurs entreprises en même temps et je m’en sortais avec l’aide de mon associé. J’apparente cela à de l’hyperactivité, mais jamais, je n’ai pris de risque inconsidéré et irréfléchi. Le business plan se dessinait au fur et à mesure du temps. Nous nous sommes toujours adaptés aux consommateurs, et non l’inverse.
L’idée de l’internationalisation de VDM est arrivée rapidement. Quelques mois après le lancement du site, j’ai rencontré un ancien publicitaire qui a tout quitté pour se joindre à notre aventure. Avec lui, nous avons lancé le premier livre et c’est lui qui nous a poussé au marché mondial. Fmylife.com a été lancé en 2009 dans les pays anglo-saxons. Les débuts ont été très prometteurs et aujourd’hui, on recense plus 1 million de visites par jour. Un an plus tard, VDM s’est étendu dans une dizaine d’autres pays (Espagne, Italie, Turquie, Indonésie, Russie…). On considère VDM comme un « concept universel ». À partir de ce moment-là, il suffit d’avoir les clés pour se lancer partout et sous tous les formats possibles.
W – À ce jour, comment voyez-vous l’avenir pour votre société ?
M.V – J’espère de tout cœur que tous nos beaux projets vont aboutir. Pour notre série télévisée, je souhaite tourner au plus vite une saison 2, car cela voudrait dire que le programme cartonne. NT1 nous offre une très belle exposition médiatique et il faut l’exploiter au mieux. Côté littérature, on sort prochainement une BD [n°13 : ndlr] en partenariat avec Michel Lafon. Également un quatrième recueil de VDM en octobre et un nouvel agenda scolaire. Sans parler du planning des futurs autres projets littéraires, bien rempli aussi.
Concernant le site, nous avons la chance d’avoir une communauté très active qui s’occupe de le faire tourner à plein régime. Nous sommes conscients de notre chance. VDM marche toujours autant après 5 ans d’activité et, pour le web, c’est une éternité. On ne rate donc pas le coche et on continue de créer de nouveaux sites. Comme 5euros.com, lancée fin juin. Le site propose aux internautes d’acheter ou de vendre des services à cinq euros. Le projet est original et très marrant, on espère qu’il rencontre un franc succès, car il nous tient à cœur. Et puis beaucoup d’autres projets, la liste est longue !
W – Auriez-vous, pour finir, un conseil pour de jeunes entrepreneurs qui souhaitent se lancer et rencontrer le même succès que VDM ?
M.V – Je pense que la réussite vient, surtout, quand on s’y attend le moins. Moi, par exemple, je ne pensais pas que VDM connaîtrait un tel succès. Pour le web, il faut identifier une cible puis la satisfaire, quitte à changer de cap. La clé du succès résulte dans la capacité d’une entreprise à s’adapter à ses clients. Et c’est là qu’internet est beau, car un site peut changer tous les jours, au grès des envies des consommateurs et du temps. Les internautes restent la source de votre gloire, il faut être à leur écoute à tout prix.

Noëmie Beillon

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