Benoît Hamon veut soutenir les entrepreneurs sociaux

Benoît Hamon veut soutenir les entrepreneurs sociaux

Publié le 22 mai 2012

À l’occasion d’une interview sur France Info, Benoît Hamon décrit les champs d’action de son ministère de l’Economie sociale et solidaire.
L’Économie sociale et solidaire « n’est pas le contraire de l’économie de marché » assure Benoît Hamon. Ce secteur qualifié « d’extrêmement dynamique » par le nouveau ministre recouvre « toutes ces entreprises aujourd’hui qui ont, ou une finalité sociale, ou des statuts qui les amènent à avoir une gouvernance démocratique, un système de répartition de la richesse qui est totalement différente d’une société classique ». Soit en tout 10% de la richesse nationale et 13% des emplois en France. Voilà pour la définition.
Le premier chantier de Benoît Hamon sera la mise en œuvre du programme emploi d’avenir qui recrutera 150.000 jeunes, en particulier ceux issus des quartiers difficiles. Un bon « moyen de professionnaliser le secteur » selon le ministre. Benoît Hamon a également promis de soutenir les entrepreneurs sociaux, notamment via la prochaine banque publique d’investissement qui va « contribuer au financement de l’innovation sociale ».

« Il faut aujourd’hui faire de la croissance »

Le reste sera plus compliqué. Rançon d’une telle nouveauté, Benoît Hamon devra accorder son violon avec des politiques plus chevronnés, tel qu’Arnaud Montebourg, Pierre Moscovic, Marisol Touraine. « Cela nécessite de travailler et de coopérer » avoue d’ailleurs Benoît Hamon. Et il le faudra ! Ne serait-ce que sur des sujets brûlants, comme les conditions de reprise des salariés en Scop, traditionnellement dans le domaine de compétence du redressement productif (industrie), Arnaud Montebourg. Et bien d’autres sujets encore.
Mais Benoît Hamon l’assure : l’Économie sociale et solidaire est bien un ministère à part entière. « Il faut aujourd’hui faire de la croissance et faire de la croissance c’est s’appuyer sur ce qui marche. Et en France, l’Économie sociale et solidaire, ça marche », explique-t-il. Et pour cela, une stratégie doit être établie « à partir de ce ministère ». Ce qui veut dire « lui donner les moyens en termes de politique publique ». Le message est passé.

Tancrède Blondé

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