BPI : une banque pour les canards boiteux ?

BPI : une banque pour les canards boiteux ?

Publié le 20 octobre 2012

Maintenant que la future banque publique d’investissement est sur les rails, se pose la question de ses critères d’attribution des fonds et, plus largement, de son efficacité.
banque publique d investissement, BPI jean pierre jouyet entrepreneurPremière intervention, premier recadrage. Jean-Pierre Jouyet n’aura pas mis longtemps avant de se faire tirer les oreilles par François Hollande. En effet, le Président de la République a repris le dirigeant de la nouvelle BPI et néanmoins ami, qui a comparé l’aciérie de Florange à un « canard boiteux ».
Et la réaction ne s’est pas fait attendre : « Florange fait partie d’ArcelorMittal et, à ma connaissance, ArcelorMittal n’est pas un canard boiteux », précise-t-il à la fin du sommet européen. Autrement dit, « ce dossier ne relève pas de la BPI ». Un avertissement assez précis pour que Jean-Pierre Jouyet se sente obligé de préciser dans un communiqué, publié quelques heures après l’intervention présidentielle, son « plus grand respect » pour les salariés de Florange.
Pour quels critères ?
Néanmoins, l’expression de Jean-Pierre Jouyet, qu’il ne va pas cesser d’entendre ces prochains jours, fait écho à une problématique bien plus complexe : la banque publique d’investissement soutiendra-t-elle artificiellement les entreprises en difficulté ? Question d’autant plus légitime, que les élus des Régions et les entrepreneurs vont être en contact permanent.
Alors quelles modalités pour recevoir des fonds de la BPI ? À cela, Jean-Pierre Jouyet répond: « Le critère, c’est qu’il faut des bons projets » . Un peu vague. En réalité, la BPI s’intéressera davantage à des secteurs d’activité, comme « le développement durable, de la transition énergétique, du numérique » qu’à des projets d’entrepreneurs.

@TancredeBlonde

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