Compétitivité : les États-Unis, champion du monde

Compétitivité : les États-Unis, champion du monde

Publié le 30 mai 2013

D’après un classement réalisé par l’IMD Lausanne, les États-Unis est l’économie la plus compétitive au monde, loin très loin devant la France.

La France a pris beaucoup de retard en matière de compétitivité

La France a pris beaucoup de retard en matière de compétitivité


Hello America. À en croire la 25e édition du classement de la compétitivité des nations réalisé par l’Institute for Management Development (IMD) de Lausanne, le pays d’Obama retrouve le sommet de la compétitivité mondiale. Une première depuis son accession au bureau ovale. Trois raisons sont données par l’Institut, pour expliquer ce choix : « un secteur financier en rebond, une abondance d’innovations technologiques et des sociétés performantes ».
Derrière la première puissance mondiale, on retrouve la Suisse qui a monté une marche dans le classement. Grâce à une économie diversifiée et ancrée dans la mondialisation, la Suisse affiche une « robustesse hors norme », éclaire l’IMD. Résultat, elle qui pointait à la 12e place du classement de la compétitivité en 1997, a réussi à progresser pratiquement chaque année. Honk-Kong ferme la marche du podium.

Austérité suscite un antagonisme contre-productif

Pour établir ce classement, l’IMD intègre quatre paramètres pour mesurer la compétitivité d’une économie : la qualité des infrastructures (113 critères), la performance économique (79 critères), l’efficacité économique (71 critères) et la compétence politique (70 critères). Un pilier crucial en ces heures d’austérité économique généralisées sur le continent européen. Car, si les réformes structurelles restent indispensables, les tensions qu’elles suscitent au sein de la société sont contre-productives pour l’économie.
Derrière les trois champions de la compétitivité, on retrouve d’ailleurs uniquement des pays stables politiquement : la Suède (4ème, +1 place), devant le Singapour (5ème, -1 place), la Norvège (6ème, +2 places), le Canada (7ème, -1 place), les Emirats Arabes Unis (8ème, +8 places), l’Allemagne (9ème, stable) et le Qatar (10ème, stable).

La France, juste devant… l’Islande

Mais, comme tout classement, s’il y a des gagnants, il existe aussi des perdants. Comme, par exemple, l’Argentine, la Grèce, l’Espagne, le Portugal, le Royaume-Uni, le Vénézuéla, l’Italie et la France. Et encore, la liste continue. Principales causes à ces échecs : l’incapacité de ces économies à maîtriser ses comptes publics et prendre le virage de la mondialisation.
Concernant la France, elle pointe à une très modeste 29ème place. La qualité de ses infrastructures constitue le principal atout aux yeux de l’IMD. Le secteur financier, l’investissement international, l’économie domestique et le réseau sociétal sont également mis en avant. À l’inverse, sa politique fiscale, ses finances publiques et son marché du travail, sont perçus comme des handicaps au développement de son économie. Interrogés par l’IMD, les décideurs français ont cité comme atout principal la qualité de la main d’oeuvre (68,1%).

 Tancrède Blondé

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