Croissance : ces blocages qui empêchent nos PME de grandir

Croissance : ces blocages qui empêchent nos PME de grandir

Publié le 8 juillet 2011

Financier, administratif, culturel… voici 3 blocages identifiés par L’institut Montaigne dans son rapport intitulé « De la naissance à la croissance : comment développer nos PME » qui empêcheraient les entreprises françaises de se développer en France et à l’international.

PME, ETI, Grandes Entreprises

Aujourd’hui, et depuis les 20 dernières années, les PME ont produit bien plus de richesses que les grandes entreprises en France.  Nos PME sont de toute évidence le moteur de la croissance économique et de l’emploi avec 2,3 millions d’emplois créés sur un total de 2,8 millions, ces 20 dernières années. Selon le rapport,  la France « peine à faire émerger des PME de taille internationale ».  Entre les TPE-PME et les quelques grands groupes, il existe les entreprises employant entre 250 et 5000 salariés : les entreprises de taille intermédiaire (ETI). En France, les ETI ne sont que « quelques milliers et leur nombre diminue : de 4 507 en 2008 à 4 195 en 2009. » Ce sont pourtant elles, qui ont la taille nécessaire pour absorber les coûts liés à l’innovation et qui ont la possibilité d’investir pour se lancer sur les marchés internationaux.

3 blocages majeurs

De plus en plus évoqué par la classe politique, la problématique de croissance des PME devient un enjeu crucial pour relancer la croissance économique.  L’institut Montaigne identifie  dans son rapport 3 « blocages » majeurs qui empêchent les PME de grandir.

Tout d’abord, les blocages d’ordres financiers. Le déficit persistant des finances publiques diminue la capacité de l’État à intervenir d’après L’institut. Par ailleurs, le rapport souligne qu’il est nécessaire, d’une part, de mettre en place des incitations fiscales plus avantageuses pour les particuliers investissant dans les PME, et d’autre part, de modifier les relations entre les grands comptes et les PME. En effet, ces relations sont très souvent mal orientées et pourraient aboutir à bien plus de synergies (écouter l’émission Passerelle PME).
Le 2ème blocage identifié par l’Institut Montaigne est le blocage d’ordre administratif avec notamment des formalités administratives beaucoup trop lourdes et complexes pour les entrepreneurs non-communautaire souhaitant s’installer en France. Aussi, pour l’Institut, le cloisonnement entre les universités et les entreprises empêche d’utiliser tout le potentiel de la recherche fondamentale en faveur de l’innovation.
Le 3ème et dernier blocage est d’ordre culturel. Toujours selon L’institut, la France a une culture de l’entrepreneuriat que peu développé dans les cursus scolaires et la peur du risque incite, selon le rapport, « une préférence pour les carrières au sein des grands groupes parmi les diplômés de grandes écoles ».

11 propositions pour enrayer le déclin des PME et ETI

Face à ces difficultés qui mettent en péril l’avenir du tissu économique français, L’institut Montaigne formule 11 propositions qui aurait pour effet le retour de la croissance des PME et ETI. Voici ces 11 propositions :

1.   Développer la mise en place d’aides publiques pour les entreprises technologiques avec un système de matching privé – public
2.   Utiliser le levier fiscal pour financer nos PME et nos ETI et renforcer les dispositifs actifs au soutien de l’investissement dans le cadre d’une réforme globale de la fiscalité.
3.   Obtenir des grandes entreprises françaises et étrangères opérant en France de réduire leurs délais de paiement de trois jours par an
4.   Inciter les grands groupes à avoir leur propre fonds d’investissement en interne pour investir dans des start-up ou des PME
5.   Développer la pratique du rescrit fiscal pour le Crédit impôt recherche.
6.   Rendre obligatoire le stage en PME ou en ETI pour les élèves de grandes écoles y compris ceux de l’ENA.
7.   Développer la culture de l’entreprise et de l’entrepreneuriat dès l’entrée au lycée en invitant des cadres à animer des conférences ou des études de cas et en introduisant les problématiques d’entreprises et d’économie de marché dans les programmes scolaires.
8.   Améliorer les conditions d’accueil pour les entrepreneurs étrangers souhaitant développer un projet d’entreprise sur le territoire français.
9.   Faire des approches pluridisciplinaires et transdisciplinaires une priorité au sein des cursus universitaires.
10.   Faire des approches pluridisciplinaires et transdisciplinaires une priorité au sein des cursus universitaires.
11.    Développer les filières « innovation et entrepreneuriat » au sein des cursus universitaires.

Télécharger la totalité du rapport en cliquant ici

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