Entreprise et famille : les solutions à la crise ?

Entreprise et famille : les solutions à la crise ?

Publié le 16 avril 2012

Dans un contexte d’instabilité économique, l’entreprise familiale semblerait la meilleure structure pour affronter la crise et jouer la carte de la croissance.

Qui résiste le mieux aux chamboulements économique ? L’entreprise innovante, la grande entreprise ou la petite PME du coin… À en croire une étude de KPMG, les entreprises familiales françaises de la taille d’une ETI seraient les plus à même pour résister à la crise économique. D’ailleurs pour un peu plus de 6 entrepreneurs sur 10, cette structure d’entreprise constitue la colonne vertébrale sur laquelle doit s’appuyer l’économie nationale. À leurs yeux, les entreprises familiales créent davantage de croissance et donc de croissance.

Notamment grâce à une indépendance financière vis-à-vis des marchés qui leur permet de développer une stratégie à long terme, par essence antinomique aux entreprises cotées. La gestion stricte de la trésorerie et l’optimisation du besoin en fonds de roulement les mettent également à l’abri des soubresauts de la conjoncture économique. Enjeu considéré comme essentiel pour 42% des dirigeants français, bien au-delà de la moyenne européenne.

Apprendre à l’extérieur avant de revenir dans le giron familial

Dès lors, les entreprises familiales utilisent la croissance externe pour grandir rapidement. Ce qui leur permet d’accélérer la maturation de l’entreprise pour s’attaquer aux marchés émergents. Une stratégie envisagée par 36% des entreprises familiales françaises interrogées. Une stratégie adéquate mais encore trop peu suivie par les entrepreneurs français. Les difficultés d’accès au crédit bancaire ne facilitant pas les choses.

Quant aux dirigeants d’entreprises familiales qui ont pu s’engager vers la croissance externe, ils anticipent déjà les prochaines contraintes opérationnelles. À tel point que 80% d’entre eux pensent à changer leur mode de gouvernance patrimoniale, notamment par le recrutement de cadres et administrateurs extérieurs à la famille. Pour la jeune génération, Christophe Bernard, Associé KPMG, note que les entreprises familiales «  recommandent à leurs enfants de faire leurs premières armes dans d’autres entreprises ».

Un conseil qui aura du mal à être appliqué avec un marché de l’emploi sclérosé.

 

Tancrède Blondé

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