Faillites d’entreprises : vers la fin du fichage des patrons

Faillites d’entreprises : vers la fin du fichage des patrons

Publié le 11 février 2013

Bercy va modifier le « fichage » bancaire des dirigeants qui font faillites. Fleur Pellerin,  l’a annoncé lors de sa visite au Salon des Entrepreneurs de Paris.

Fleur Pellerin à la conférence de presse de présentation

Fleur Pellerin


Jusqu’à maintenant, en cas de dépôt de bilan, le chef d’entreprise était marqué au fer rouge pendant trois ans. Un système en passe d’être révolu. Le « fichage » des chefs d’entreprise à la Banque de France, en cas de défaillance de leur société, va être modifié. Fleur Pellerin, ministre en charge des PME et de l’Innovation, l’a révélé lors de son passage sur le Salon des Entrepreneurs. « Il y a un vrai problème pour les chefs d’entreprise qui ont déposé le bilan et qui veulent redémarrer une activité. La France se classe dans les pays où on met le plus de temps à se remettre d’un échec », a-t-elle déclaré.
Ainsi, Fleur Pellerin veut réaménager l’indicateur « 040 » de la banque de France. Il catégorise pour trois ans les patrons ayant dû déposer le bilan de leur entreprise et leur attribue une note, A, B, C ou D, en fonction des données transmises par les tribunaux de commerce. S’il n’est pas question de le supprimer, il distinguera à présent les faillites dues à des erreurs de gestion et celles relevant des causes économiques. Une nouvelle saluée et applaudie par le MEDEF.

Un droit au rebond

Défendant le «  droit au rebond », La ministre des PME veut mettre fin à ce système stigmatisant  pour les dirigeants ayant échoués.  « Dès que l’indicateur 040 apparaît collé au nom du dirigeant, les banques ne veulent plus prêter. Celui qui veut recréer une entreprise a les plus grandes difficultés à avoir accès au crédit bancaire » explique le MEDEF.
La ministre devrait officialiser cette réforme à l’occasion des assises de l’entrepreneuriat, début avril. Il était temps de donner à ces entrepreneurs une seconde chance et prouver que l’on peut rebondir après un échec.

Sarah Cohen

 

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