Gouvernement : les ministres qui intéresseront les PME

Gouvernement : les ministres qui intéresseront les PME

Publié le 18 mai 2012

1 gouvernement, 34 ministres, 17 hommes, 17 femmes. Tel est le premier visage du gouvernement Ayrault. Mais quels sont les responsables qui auront, de près ou de loin, la charge de soutenir les PME françaises ? Un petit focus s’avère nécessaire.
Fleur Pellerin, Ministre déléguée chargée des PME, de l’innovation et de l’économie numérique
Inconnu du grand public, la ministre qui succède à Frédéric Lefebvre est l’une des rares à venir de la société civile. Ultra-diplômée (Essec, Science Po, ENA), Fleur Pellerin a commencé sa carrière à la Cour des comptes, avant d’intégrer de 2007 à 2009 une agence de conseil en communication Tilder. Elle était depuis retournée à la Cour des comptes tout en étant administratrice de la chaîne Publique Sénat.
Fleure Pellerin aura la lourde tâche de mettre en forme la réduction à 30 jours des délais de paiement. Une mesure promise par François Hollande en fin de campagne. Elle devra également mettre en place la modulation de l’impôt sur les sociétés en fonction de la taille des entreprises.
Très proche des milieux du numérique Français, Fleur Pellerin tablera sur une nouvelle réforme du Crédit Impôt Recherche (CIR) qui devrait être davantage axé vers les PME. Enfin, la nouvelle ministre devrait participer à une refonte de la formation professionnelle avec Michel, Geneviève Fioraso, Arnaud Montebourg et Sylvia Pinel.
 
Pierre Moscovici Ministre de l’économie, des finances et du commerce extérieur
La bonne santé à moyen terme des PME Françaises dépend évidemment pour beaucoup de la réussite de ce « post Strauss-kahnien » à Bercy. Au niveau européen, Pierre Moscovici surveillera comme le lait sur le feu, la Grèce notamment, mais également l’Espagne et le Portugal. À coup sûrs, de longues nuits blanches attendent cet énarque de formation.
Quant au commerce extérieur, Pierre Moscovici peut difficilement partir de plus bas avec un déficit proche des 70 milliards d’euros. Sa connaissance des dossiers européens, échelon auquel se joue la politique commerciale d’un Etat de l’UE, explique la raison pour laquelle ce domaine lui a été rattachée.
Enfin avec Jérôme Cahuzac, ministre délégué au budget, il aura également la haute main sur la fiscalité. Un sujet qui a de tout temps « intéressé » les PME.
Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif
Chantre de la démondialisation et troisième homme lors de la primaire socialiste, Arnaud Montebourg aura la tâche, impossible diront certains, d’empêcher les délocalisations vers les pays à bas coûts salariaux. Car, depuis bientôt 10 ans, la compétitivité des entreprises françaises chute dramatiquement. Or, d’après le programme de François Hollande aucune baisse de charges sur les entreprises n’est à prévoir dans les prochains mois.
Les PME et ETI industriels pourront compter sur sa volonté pour les aider à réamorcer la pompe de la production nationale. Pas sûr pour autant que cela suffise.
 
Michel Sapin,  ministre du travail, de l’emploi, du dialogue social
Ce proche parmi les proches de François Hollande aura pour ainsi dire, tous les dossiers les plus « chauds » des PME : mise en place du contrat de génération, tenue de la grande conférence sociale convoquée pour la mi-juillet, accord compétitivité-emploi. Autant dire que les dirigeants de PME apprendront, si ce n’était pas déjà le cas, à connaître le sens du dialogue de cet énarque-normalien.
 
 
Geneviève Fioraso, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche
Sa nomination au gouvernement est LA bonne nouvelle des PME innovantes. Elle-même entrepreneure, elle préside depuis 9 ans la Sem Minatec Entreprises, société chargée de la commercialisation du bâtiment de haute technologie de Minatec.
Qualifiée de « pasionaria de l’innovation », Genviève Fioraso sera la cheville ouvrière de la politique d’innovation de François Hollande. Enfin les entrepreneurs innovants auront une interlocutrice qui comprendra parfaitement leurs attentes. Autant dire que l’erreur n’est pas permise pour l’élue de Grenoble.
 
Sylvia Pinel ministre déléguée chargée de l’artisanat et du tourisme
Pour arriver à la fameuse parité et obtenir la bienveillance du Parti Radical de Gauche (PRG), Jean-Marc Ayrault a probablement dû séparer l’artisanat et le tourisme, traditionnellement attaché au champ de compétence des secrétaires d’Etat aux PME
Fille d’agriculteurs, cette titulaire d’un DESS contentieux et arbitrage et d’un DEA de droit fondamental et européen, Sylvia Pinel est encore inconnu du grand public.
En revanche, les dossiers dont elle hérite sont très attendus du grand public : blocage des prix de première nécessité, de l’essence. Autant de sujets sur lesquels, Sylvia Pinel aura le temps de se faire connaître.
Benoît Hamon ministre délégué auprès du ministre de l’économie, chargé de l’économie sociale et solidaire
« On ne crée pas de la richesse simplement à travers le modèle économique classique » a-t-il affirmé au micro de RTL.
Le représentant de l’aile gauche du parti socialiste va s’occuper des entrepreneurs sociaux qui comptent pour 10% de l’emploi salarié en France.
Benoît Hamon aura probablement la charge du recrutement des 150 000 contrats d’avenir promis par François Hollande.
 

Tancrède Blondé

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