Internet : les Français, des addicts inquiets ?

Internet : les Français, des addicts inquiets ?

Publié le 6 juin 2013

Google

Les Français associent le web à Google


Une étude de l’Ifop pour Enjeux Les Echos, en kiosque demain, révèle que les Français plébiscitent internet. Ils restent toutefois réticents envers Facebook et Twitter.
Les réseaux sociaux peuvent rougir devant les résultats de Google. 49 % des personnes interrogées citent le moteur de recherche spontanément, loin devant Facebook (4 %) et Twitter (moins de 1 %). Cette domination écrasante est «vrai pour toutes les classes d’âge, pour les hommes comme pour les femmes, pour les geeks comme pour les allergiques au numérique ! (…) C’est sans doute le côté “facilitateur” de Google qui explique ce résultat », explique Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop.
Malgré leur notoriété, Facebook (94 %) et Twitter (89 %) n’apparaissent pas spontanément dans l’esprit des Français interrogées. D’ailleurs, si 2,3 millions de comptes Twitter sont recensés en France, à peine 300 000 personnes l’utilisent chaque jour. En réalité, le site de microblogging est particulièrement prisé par les leaders d’opinion et par les jeunes. Le grand public ne l’a pas (encore) adopté.

Facebook et Twitter font peur

Seulement 4 % des personnes interrogées considèrent Twitter comme « utile à l’économie ». « Twitter et Facebook sont jugés inquiétants, surtout par les plus de 65 ans, ajoute Frédéric Dabi. On le constate dans d’autres études : moins on maîtrise ces réseaux sociaux, plus on redoute leurs dérives (notamment l’exposition de la vie privée) ».
Pourtant discrédité par les défenseurs de la vie privée, Google effraie seulement un Français sur dix. Grand leader de l’étude de l’Ifop, il occupe une place « indispensable » pour 38 % des personnes interrogées.

Les Français accros

Plus largement, Internet fait peur (42 %) et reste incontrôlable à leurs yeux (76 %), mais n’est pas remis en question. « Les Français associent principalement Internet à la mondialisation (93 %), mais en même temps, ils confèrent au Web des effets positifs sur l’économie française (78 %) et sur la création d’emplois (75 %), ce qui dans le contexte de crise doit être relevé », constate Frédéric Dabi.
Outils des entrepreneurs, Internet se met aussi au service des besoins personnels. « La quasi totalité d’entre eux affirme que, dans l’expérience personnelle, le Web facilite l’accès à l’information et la vie quotidienne ».

 Marion Lemaitre

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