Adoré au sein de la Silicon Valley, Elon Musk a eu le temps de fonder PayPal, SpaceX et Tesla Motors. Trois succès qui lui permettent, peu à peu, de remplacer Steve Jobs dans le cœur des entrepreneurs.
Il a inspiré le personnage d’Iron Man, imaginé le moyen transport qui relierait San Francisco à Los Angeles en 30 min et souhaite mourir sur Mars. Vous l’avez compris, Elon Musk n’est pas un homme de demi-mesure. Retour sur un entrepreneur qui n’a pas fini de surprendre son monde.
Je pouvais soit observer, soit prendre part à cette révolution
En pleine bulle internet, Elon Musk fait comme toute personne lorsqu’elle a une idée de business : il abandonne ses études. Deux jours seulement après avoir démarré un doctorat en physique. Avec son frère, il lance sa première entreprise Zip2, société éditrice de logiciels pour les sites Internet de médias américains. Ça marche si bien qu’elle est rachetée par Compaq pour 300 millions de dollars.
A croire que les études ne sont pas toujours primordiales.
Je ne crée pas des compagnies pour le plaisir de la création, mais pour que les choses soient faites
Dans la foulée de la revente de Zip2, Elon Musk se lance dans un nouveau chantier : le paiement en ligne. Et, encore une fois, l’entrepreneur américano-sud-africain a eu le nez fin. Après une fusion avec une autre entité, elle prend le nom, unanimement reconnu aujourd’hui, de PayPal. Une société qu’il décide de vendre à Ebay pour 1,5 milliard de dollars en octobre 2002.
Quelque mois plus tard, Elon Musk change de secteur et se lance dans un autre secteur : la production de véhicules de lancement dans l’espace SpaceX. Il prend également la direction de Tesla Motors qui produit des véhicules électriques.
Tout produit qui a besoin d’un manuel pour fonctionner est fichu
S’il est entrepreneur dans l’âme, Elon Musk reste avant tout un ingénieur. CEO et CTO de Tesla Motors, il travaille d’arrache-pied pour démocratiser ses voitures de sport électriques. Pourquoi des voitures de sport, plutôt que des voitures de tourisme, par nature moins chères ? « Personne ne veut acheter une Civic électrique à 60.000 $. En revanche, beaucoup de gens sont prêts à sortir 90.000 $ pour une voiture de sport électrique». logique !
Plus largement, Musk veut construire des véhicules électriques accessibles au grand public. Bon, tout ne fonctionne pas comme prévu. Mais l’entreprise américaine reste sur le bon chemin.
C’est pas grave d’avoir tous ses œufs dans le même panier, tant que vous avez le contrôle de ce qui se passe dans le panier
Ses deux sociétés (SpaceX et Tesla Motors) ont bien failli devenir des gouffres financiers. SpaceX a raté ses trois premiers lancements de fusées et Tesla Motors est à deux doigts de mettre la clé sous la porte. Pas question cependant d’abandonner le bateau. Elon Musk aime le risque. Il investit d’ailleurs la quasi intégralité de sa fortune. Ce qui lui permet de réussir au bout de la quatrième tentative. En décembre 2009, son Falcon 1 devient la première fusée privée à mettre en orbite un satellite.
Les choses se finissent également bien pour Tesla Motors. Au bout du bout du suspens, la société trouve de nouveaux financements la veille de Noël 2008. Une aide providentielle qui a permis à Tesla de réaliser ses premiers profits en 2013 et de valoir en bourse plus de 17 milliards de dollars, soit presque autant que Renault.
La légende «Musk» n’est pas prête de s’essouffler.
Tancrède Blondé
