De l’acte royal à la constitution de la Vè république, l’exposition « le pouvoir en actes » raconte les symboles qui ont fondé la puissance de nos grands dirigeants français.
Le pouvoir en actes est l’exposition à voir ce week-end
« Les honneurs sans le pouvoir sont les pierres tombales de nos ambitions », disait l’écrivain Maurice Druon. Mais à l’inverse, sans honneur, il est toujours plus difficile de faire reconnaître son propre pouvoir. C’est la raison pour laquelle les rois, empereurs, présidents de ce monde ont toujours eu besoin d’inscrire leur légitimité par des symboles.
Et c’est bien de cela dont on parle ici au musée des archives nationales. Du papyrus mérovingien, au monogramme de Louis le Pieux, à la presse à sceller de la République, l’exposition entend répondre à la question: qu’est-ce que l’acte (charte, diplôme, loi, constitution), au regard du pouvoir souverain qui le produit.
Une exposition qui intéressera tout le monde
Une question qui se pose à tous les entrepreneurs. Car, à l’instar des rois anciens et nouveaux, le dirigeant doit incarner son pouvoir. Non pas qu’il doive se trimballer une couronne lors des conseils d’administration, mais il doit bien, à un moment ou un autre, prendre de la hauteur pour représenter « les intérêts supérieurs de l’entreprise ». Le terme a beau être pompeux, la vérité du propos reste.
L’exposition montre également comment l’acte, le garant de l’autorité publique, peut être contrefait, en amont comme en aval de sa production. Des « chèques en bois » plus ou moins légitimes au regard de l’histoire. Dans le meilleur des cas, cette contrefaçon peut même devenir un exercice indispensable de la désobéissance civile comme pour les résistants lors de la Seconde Guerre mondiale.
Bref, une exposition qui intéressera tout le monde : les entrepreneurs, comme les non-entrepreneurs.
Tancrède Blondé
