Leadership : les pratiques à abandonner

Leadership : les pratiques à abandonner

Publié le 22 novembre 2012

Trop souvent, dès qu’il s’agit de leadership, les entrepreneurs s’imaginent comme des êtres à part, des chefs de guerre à la pointe du combat entrepreneurial. Les temps ont pourtant changé.
leadership charisme leader manager management entrepreneur dirigeant pme« Avec le temps va, tout s’en va… » Les chefs d’entreprises devraient plus souvent écouter Léo Ferré. Car, c’est vrai : le temps a une prise sur tout. Il force les circonstances et oblige les personnes en responsabilité à évoluer. Les politiques comme les chefs d’entreprises. Problème, nombre d’entre eux s’imaginent encore en clé de voûte sur laquelle repose l’entreprise. Or, qu’on le déplore ou non, le temps du patron omnipotent disparaît peu à peu.
Et ses pratiques avec. Ne serait-ce que par la façon dont l’entrepreneur gère son image auprès des salariés. Terminé, le management d’équipe par la simple présence du chef. Aujourd’hui, dans une PME, les jeunes collaborateurs demandent des échanges avec les responsables. Sur les idées, l’organisation, les objectifs, l’entrepreneur est attendu régulièrement par le staff. Rappelez-vous que Napoléon était aimé de ses soldats parce qu’il vivait parmi eux. Faites de même..

« In team we trust »

Avec la fin du mythe du patron tout-puissant, s’évanouit également son modèle de management: tout contrôler, ne rien laisser au hasard, brider toutes initiatives non permises par la hiérarchie. Un modèle qui a fait ses preuves. Cependant, très éloigné des modèles comme Google, où le salarié dispose d’une complète liberté, tant qu’elle lui permet d’atteindre ses objectifs. Au XXIe siècle, le dirigeant trace le chemin, il ne le construit pas tout seul.
Ce qui veut dire « ne pas croire qu’on a la science infuse » comme l’explique Viviane Chaine-Ribeiro, Présidente de Lefebvre Software. Personne dans une équipe ne possède toutes les réponses. Pas même celui qui signe les chèques à la fin. Arrêtez alors de faire le forcing si vous rencontrez trop de réticences lors d’une séance de brainstorming. « In team we trust » doit-être le mot d’ordre du chef d’entreprise moderne.

« L’argent ne fait pas uniquement le bonheur »

Pas la peine alors de punir le salarié, dès la première incartade ou faute commise. Si le ou la dirigeante n’est pas un surhomme, alors les collaborateurs, non plus. Dès lors, à la réunion de « recadrage » digne des plus beaux moments de la révolution culturelle, le patron privilégiera une attitude constructive. Faites-lui confiance. Qu’il apprenne de ses erreurs. Le salarié ne peut en sortir qu’avec davantage de motivation.
D’ailleurs, voilà le véritable défi de l’entrepreneur du second millénaire : donner envie. Car, si l’argent conduit l’économie, la reconnaissance motive les Hommes. Autrement dit, ne les récompensez pas uniquement avec de l’argent. « Nous on fournit du bon matériel et des bonnes chaises, c’est aussi notre manière de remercier nos salariés », explique Frédéric Buisson, dirigeant de Resamania. Il n’a pas tort. De toute façon, l’heure est au leadership humain.

@TancredeBlonde

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