Conséquence de la probable victoire du parti de gauche radicale Syriza aux prochaines élections législatives Grecques, les assureurs-crédit ont décidé de, tout simplement, ne plus couvrir la Grèce.

Un coup dur pour les exportateurs français engagés en Grèce. Désormais, les éventuels impayés ne seront plus assurés par Euler Hermes, la Coface et Atradius, les trois leaders mondiaux de l’assurance-crédit. De quoi peser encore plus sur la décision d’entreprises françaises d’initier de nouvelles missions à l’export en Grèce.
Des résolutions prises en rafale. Première à afficher ses intentions le 29 mai, la filiale du groupe Allianz Euler Hermes a néanmoins réitéré sa résolution de respecter les contrats d’assurance déjà signés pour la Grèce. Pareil pour la Coface, organisme français incontournable pour les entrepreneurs français à l’export, qui l’a imité dès le lendemain. Atradius fait presque figure de retardataire en n’emboitant le pas que le 1er juin.

Les assureurs pourraient évoluer…

Une demi-surprise, tant les assureurs avaient réduit leur exposition à la Grèce. Il faut dire que la situation est explosive. Laminés par les dernières élections, le Pasok et le KKE paient au prix fort l’application la cure drastique de dépense publique imposée par le FMI et la Troïka. Résultat, la Grèce est à nouveau au bord du gouffre budgétaire. Pire, elle serait peut-être même obligée d’abandonner l’euro. Ce qui pose un léger problème à l’export.
En effet avec le retour de la drachme, et la dévaluation mécanique qui en suivrait, toutes les factures libellées en euros ne pourraient plus de facto être honoré. Cependant, que les entrepreneurs français au bord d’un nouveau contrat à l’export « se rassurent ». Si les prochaines élections législatives permettent la formation d’un gouvernement de coalition en Grèce, les trois assureurs pourraient évoluer positivement sur la question. Ouf !

Tancrède Blondé