Les jeunes retrouvent le goût d'entreprendre

Les jeunes retrouvent le goût d'entreprendre

Publié le 1 octobre 2012

Après une baisse en 2010, le nombre d’entreprises créées par des étudiants a bondi de 35% en 2011. Cependant la marge de progression en France reste énorme.
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L’entrepreneuriat a la cote chez les étudiants. C’est en tout cas ce que montre la dernière enquête de la Conférence des Grandes Ecoles (CGE) sur le thème de l’entrepreneuriat étudiant. Après une année 2010, très frileuse en termes de créations d’entreprises par les étudiants, 2011 a été jugée comme une meilleure année pour se lancer dans l’entrepreneuriat. Cependant, la conjoncture a dû en refroidir quelques-uns.
Une tendance qui s’explique par la multiplication des disciplines propres à l’entrepreneuriat dans les écoles de management. Sans compter les nombreux incubateurs d’entreprises, qui ont élu domicile dans de nombreuses écoles de commerce. Même les écoles d’ingénieurs, par tradition moins ouvertes à l’entreprise, se sont engagées dans la voie de l’entrepreneuriat. De la sensibilisation à cette thématique, elles offrent désormais des mesures concrètes d’accompagnement à la création.

La faute aux classements internationaux

Aujourd’hui, la quasi-intégralité des écoles sondées par l’enquête de la CGE affirme vouloir transmettre l’envie d’entreprendre. Une très bonne chose. Cependant, certains obstacles perdurent. En effet, derrière la bonne volonté, les écoles ne souhaitent pas s’engager plus en avant dans cette voie. La faute aux classements internationaux qui privilégient le niveau de salaire des étudiants à la sortie. Paramètre incompatible avec le lancement d’une entreprise où, par nature, les revenus sont au début très faibles, voire inexistant.
Résultat, si l’envie d’entreprendre croît chez les étudiants, plus de 60% d’entre eux affirment cependant n’avoir « ni objectif ni plan d’action dans ce domaine ». Une proportion encore plus grande chez les étudiants ingénieurs, où les trois quarts expriment un scepticisme sur la carrière d’entrepreneur. Au final, avec seulement 1,5% de Bac +5 créateurs d’entreprises, contre 2,8% au niveau européen, il reste une énorme marge de progression.

Tancrède Blondé

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