Contrairement à une idée couramment admise, les dirigeants de PME Britanniques ne travaillent pas plus que les Français.
Les patrons Français travaillent plus que les Britanniques
Quelle surprise ! Alors que le monde nous considère comme un pays de cocagne où l’on ne travaillerait jamais plus de 35 heures par semaine, une étude de l’assureur Hiscox assure que les patrons tricolores ne sont pas les plus fainéants du monde. Loin de là. En effet, les entrepreneurs français qui possèdent moins de 50 salariés déclarent travailler 42,1 heures par semaines, contre 39,5 aux USA.
Les dirigeants français se situent d’ailleurs au-dessus de la moyenne des 6 pays étudiés (France, Allemagne, Grande-Bretagne, USA, Hollande, Espagne). Les Néerlandais sont juste derrière avec 40,3 heures. Plus étonnant en revanche, les patrons Britanniques, qui ne passent « que » 37,6 heures dans leur entreprise pendant la semaine. Décidément, les idées reçues ont la vie dure.
Aller à un cocktail, c’est du travail ?
À l’inverse, les patrons espagnols affichent une volonté à toute épreuve en passant une heure et demie de plus par semaine dans leur bureau, soit un total de 43,6 heures. La médaille du travail revient cependant aux patrons allemands qui accumulent 43,7 heures par semaine pour développer leur entreprise. D’un autre côté, ils sont aussi les champions des congé pris pendant l’année (21,6). Ils sont devant les Britanniques (21,4) et les Espagnols (20,7). Les entrepreneurs français, eux, ne prennent que 17 jours de vacances.
Encore faut-il savoir de quel temps de travail parle-t-on. Eh oui, assister à un concert de Johnny Hallyday avec des clients n’est pas considéré comme du temps de travail, selon que l’on soit né Français ou Britannique. Globalement, un patron français sur deux pense que déjeuner devant son écran fait partie de son temps de travail. Beaucoup plus qu’en Allemagne où ils ne sont que 20% à penser la même chose. Lire ses mails en dehors des heures de bureau ? Oui, pour les Anglais cela fait partie également de leur travail (72%), contre 62% pour un dirigeant espagnol ou américain.
Vraiment, que 42 heures ?
L’autre exemple frappant, c’est la différence de perception des dirigeants sur l’entretien des réseaux. Pour deux patrons français sur trois, cela appartient davantage à la catégorie « détente ». De l’autre côté de la Manche, 71% des entrepreneurs considèrent que cela fait partie de leur boulot de dirigeant d’entreprise. Comme quoi les sujets de Sa Majesté savent mieux distinguer la frontière entre la vie professionnelle et la vie privée.
Dernière information intéressante, à comparer avec d’autres études sur le temps de travail des entrepreneurs, Hiscox a pris en compte uniquement les dirigeants ou associés d’entreprise de moins de 50 salariés. En clair, on met de côté les entrepreneurs qui gèrent de plus grandes structures et tous les indépendants, catégorie de travailleurs qui ne comptent pas non plus leurs heures. Aussi, ne soyez pas trop étonné, si vous pensez dépasser allègrement les 50 heures de travail par semaine.
Vous ne serez pas le seul patron à le penser.
Tancrède Bondé
