Les PME industrielles dévastées par les années 2000

Les PME industrielles dévastées par les années 2000

Publié le 31 octobre 2011

Réalisée par le laboratoire Economix (unité mixte du CNRS et de l’université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense), le cadre de l’observatoire des PME d’OSEO dévoile les causes profondes de « la défaillance des Entreprises en France entre 2000 et 2010 ».

Au lendemain de la Toussaint, ayons une petite pensée pour toutes ces entreprises qui nous ont quitté trop tôt. A coup sûr, elles rejoindront un monde meilleur où l’activité économique ne s’effondre jamais et où le business plan n’est jamais défaillant. Plus prosaïque, le cadre de l’observatoire des PME d’OSEO analyse les causes profondes des fermetures d’entreprises françaises durant la dernière décennie. Une étude majeure pour vous, chefs d’entreprises, qui vous aidera à franchir les cap fatidique des 3 ans d’existence.

Premières causes de la fragilité des entreprises, la taille des entreprises : plus elles sont jeunes et de petites tailles, plus elles sont sensibles aux aléas de l’activité économique. Exception faite aux filiales, plus à l’abri que leurs consœurs du fait de la solidité des grands groupes auxquelles elles appartiennent. L’étude montre aussi que les baisses de chiffres d’affaires couplée aux dettes commerciales, nombreuses lors du lancement de l’activité, aboutissent généralement à un dépôt de bilan. Un phénomène que l’on observe particulièrement chez les entreprises défaillantes au début et à la fin de la décennie.

En 10 ans les PME industrielles françaises ont davantage déposé le bilan.

Dans la gestion effective des entreprises défaillantes, l’observatoire pointe systématiquement la faiblesse du modèle économique choisi par l’entreprise. De la même manière, on constate une baisse de la rentabilité dans les mois précédant la fermeture de la société. Et bien entendu, tout cela dans un contexte globale de baisse de l’activité qui finit d’achever l’entreprise. En d’autres termes, dans la plupart des cas, l’entrepreneur n’a pas assez anticipé les difficultés de trésorerie de sa société.

En particulier les entrepreneurs de PMI qui sont les grands perdants des années 2000. Malgré un taux d’entrée en procédure collective à 3 ans stable, les petites structures ont particulièrement souffert des mutations économiques de l’appareil productif français : tertiarisation de l’économie, accroissement du poids des grands groupes et croissance exponentielles des très petites entreprises. A croire que les PME industrielles n’ont pas aimé la mondialisation.

Vous pouvez retrouver l’étude dans son intégralité dans le « Regards sur les PMEn°21 », édité par OSEO. En diffusion à la documentation française, 19 euros.

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