Levée de fonds : les entrepreneurs se méfient toujours de la bourse

Levée de fonds : les entrepreneurs se méfient toujours de la bourse

Publié le 6 juin 2012

À cause de la crise économique et surtout de la crise de confiance des banquiers, le crédit devient rare pour les entrepreneurs. Or la levée de fonds via les marchés boursiers ne recueille toujours pas l’enthousiasme des dirigeants de PME et ETI.

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Il faudra bien regarder les marchés d’une autre manière. Car le crédit rabougri, c’est maintenant ! Et pour longtemps. La preuve, dans une étude d’Oséo et NYSE Euronext, 52% d’entrepreneurs prévoient un tarissement lent et certain de leurs source de financements. Pourtant plus de la moitié d’entre eux déclarent vouloir faire appel au crédit bancaire pour se développer. 21% des entrepreneurs espèrent eux trouver les fonds nécessaires dans les sociétés de capital investissement. Autant le dire, cela ne suffira pas.
Quid dès lors des levées de fonds en bourse? Les fonds Nova 1 et 2, dédiés aux financements en bourse des grosses PME et ETI, existent pour ça ! Or la levée de fonds en bourse n’est envisagée que par une minuscule minorité (7%) d’entrepreneurs. Ne parlons même pas des marchés obligataires et des actions, envisagés par respectivement 5 et 2% des dirigeants d’entreprises. Pourquoi un tel blocage psychologique ?
Plusieurs motifs reviennent souvent. La phrase : « j’entends rester un entrepreneur qui travaille en priorité sur son métier », étant la plus prononcée. Il est vrai que l’entrée en bourse change la façon de travailler. Mais la petite taille de l’entreprise freine également les entrepreneurs à franchir le pas de l’entrée en bourse. Sans parler de la volonté de contrôle de l’entrepreneur, et de la volatilité du marché boursier qui arrive même à faire vaciller Facebook. Alors une PME de Maubeuge…
Des sources de financement diversifiés restent pourtant utile. Ne serait-ce que pour les entrepreneurs ambitieux à qui on ne donne pas les moyens de se développer. « NYSE Euronext s’est justement donné comme priorité de rééquilibrer les sources de financements des entreprises sur son marché européen, en particulier des PME-ETI qui ont créé 80 % des nouveaux emplois ces dernières années », a rappelé Dominique Cerutti, directeur général adjoint de NYSE Euronext.
Après, il ne faut pas se plaindre de ne pas trouver les crédits nécessaires.

Tancrède Bondé

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