MixVibes, ou l’art de faire peau neuve

MixVibes, ou l’art de faire peau neuve

Publié le 15 août 2012

Rien ne sert de courir, il faut partir à point. La morale de La Fontaine dans le lièvre et la tortue colle parfaitement à l’histoire de la PME de Gennevilliers qui a su faire son trou dans un environnement ultra concurrencé. Portrait d’un outsider.

 Mixvibes, PME, entrepreneur

« Je regrette cet achat, la latence est horrible. J’ai testé plusieurs versions de leur logiciel et il ne fonctionne pas». Voilà le genre de critiques auxquels MixVibes, PME fondé en 2003 par Eric Guez, a dû faire face lors de la sortie de ses premiers produits de matériel et logiciels DJ. Et pourtant, 3-4 ans après, son chiffre d’affaires explose de 1000%. Une réussite qui n’arrive pas de nulle part
À la manière d’un écrivain en mal d’inspiration, MixVibes jette son brouillon et fait page blanche. Pour cela, la PME crée un forum afin de se rapprocher de sa clientèle. Double avantage : ils créent un lien privilégié avec eux, tout en améliorant leurs produits. Mais cela ne suffit pas, Mixvibes impose une nouvelle esthétique : CD et vinyles orange, périphériques lumineux, etc…
Acheter un produit discount mais sans saveur, non merci.
Problème, elle n’est pas seule sur ce segment. Trois concurrents de taille mondiale se partagent le marché : Serato, Atomix Productions et Native Instruments. Ne reste que les bribes pour les jeunes pousses à l’image de Mixvibes. Autant dire que les places sont chères dans l’univers des solutions DJ.
Reste à vendre. Au départ, la PME de Gennevilliers opte pour une politique de prix low-cost. Mais dans le milieu, c’est la performance qui prime. « Acheter un produit discount mais sans saveur, non merci… » Et c’est là où MixVibes frappe fort ! Car, malgré l’évolution de leurs produits, ils décident de ne pas augmenter leurs prix. Les ventes décollent.
Reprise de la méthode Audigier.
Mieux, la PME va renouveler sa politique marketing. Elle reprend une formule qui marche : le « Celebrity Wear », rendu célèbre par Christian Audigier. DJ Tiësto, DJ le mieux payé au monde en 2011, devient l’ambassadeur de la marque. Dans cette lignée, d’autres DJ’s professionnels multiplient les vidéos de démo.
Et enfin, consécration, Mixvibes remporte le prix du meilleur logiciel DJ et du meilleur contrôleur DJ au salon MIXMOVE de Paris en 2011. L’équivalent des Césars pour les professionnels du milieu. Comme quoi, que l’on travaille sur un marché de niche ou général, l’entrepreneur ne doit jamais rien lâcher.
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Dimitri Bouche

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