Quels écueils éviter si vous exportez en Russie ?

Quels écueils éviter si vous exportez en Russie ?

Publié le 2 mars 2012

En partenariat avec le cabinet Gradient Alpha, le cercle Kondratieff a organisé un séminaire le 23 février dernier pour aider les entrepreneurs français à mieux saisir l’esprit russe.

« Il y a en Russie entre 40 et 50 certifications dépendant d’une multitude d’administrations » explique Michel Morand, directeur de Griffon International, implanté à Moscou depuis plus d’une décennie. Pas étonnant, dès lors, que la Russie traîne comme un boulet une réputation de marché impraticable. D’autant qu’il existe « un fossé entre les compétences techniques et le marché » précise Jean-Louis Truel, vice-président du cercle Kondratieff qui organise le séminaire. En clair, attendez-vous à transférer vos compétences managériales si vous travaillez en Russie ou avec des Russes.

Concrètement, les entrepreneurs qui veulent exporter ou s’implanter en Russie auront intérêt à faire le tour des administrations russes. « Avec les administrations comme avec les entreprises, les relations personnelles sont importantes en Russie » explique Mr Morand. Votre tranquillité passe aussi par là. Et puis, il vous faudra bien ça pour maîtriser, non seulement les 40 à 50 certifications mais également les nouvelles normes proches du système européen. Et vous vous plaigniez de l’administration française ?

Créer une entité pour chaque activité

Autre recommandation, les entrepreneurs français auront à cœur de ne pas sortir des frontières imposés par la comptabilité russe. Votre comptable devra donc maîtriser plusieurs systèmes, si non il faudra en recruter un autre. Car « les filiales de sociétés étrangères doivent avoir trois comptabilités : une pour la Russe, une pour leur pays d’origine et une comptabilité consolidée », a expliqué Pavel Gagarine, président de Gradient Alpha, cabinet d’expertise comptable spécialisé dans les petites et moyennes entreprises.

Enfin, pour éviter de tester la ténacité des agents de l’administration fiscale russe, Mr Gagarine conseille la discrétion en matière de transfert des profits des filiales étrangères. Allez savoir pourquoi ! Le président de Gradient Alpha vous invite donc à constituer « une société anonyme de droit russe. Cela attire moins l’attention ». Et puis, dernier conseil avant de vous lancer, tenez-vous-en à l’activité déclarée. Si vous diversifiez votre activité, créez une autre société bien séparée. Ça y est, vous pouvez partir à la conquête du marché russe.

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