L'artisanat : une caractéristique française

L'artisanat : une caractéristique française

Publié le 28 avril 2014

Aujourd’hui, dans notre rendez-vous dédié à l’entrepreneuriat au féminin, nous nous intéressons à ce qui caractérise tout particulièrement la France, puisqu’il s’agit de l’artisanat. Dans ce secteur, les opportunités sont nombreuses pour ceux qui veulent devenir leur propre patron, développer ou encore reprendre une entreprise artisanale. Avec nous pour en parler, Alain Griset, Président de l’APCMA (Assemblée Permanente des Chambres des Métiers et de l’Artisanat) et Sangita Tripathi, ancienne membre de l’équipe de France d’escrime de 1991 à 2004, championne d’Europe en 1994, championne du monde en 1998 et aujourd’hui à la tête de la pâtisserie Rue de l’étoile, à Paris.

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Sangita Tripathi le savait, « quand on est athlète, au bout d’un moment ça s’arrête ». C’est pour cela qu’elle décida de suivre sa vocation en ouvrant cette pâtisserie s’adressant aux professionnels des métiers de bouche qui ne font pas eux-mêmes leurs pâtisseries: « c’est un service de sous-traitance, mais qui s’adresse aussi aux particuliers ». Ainsi, elle a passé ses diplômes seule, a travaillé auprès de professionnels et s’est fait épauler par la Chambre de Commerce et la Chambre des Métiers. Elle conseille d’ailleurs aux futurs entrepreneurs de « se rapprocher des professionnels et d’écouter leurs conseils » et rêve elle-même de pouvoir embaucher quelqu’un.

De son côté, Alain Griset souligne cette tendance d’hommes et de femmes dans l’artisanat « qui ont envie de faire un métier qu’ils choisissent et dans lequel ils se retrouvent ». Il nous confie que la situation est compliquée pour l’APCMA depuis 2013 puisque, en effet, les artisans subissent les conséquences de l’économie. Cependant, le secteur s’en sort globalement et diffère beaucoup des sociétés puisqu’il s’agit d’entreprises à taille humaine où « l’humain est au cœur, et la prestation et le produit vont permettre de développer l’entreprise naturellement ».

De plus, l’APCMA met en place des mesures comme « l’orientation par la région » pour bien former les jeunes qui souhaiteraient se lancer dans l’artisanat puisque, aujourd’hui, « le système éducatif français n’est pas conçu pour orienter vers l’entrepreneuriat ». L’organisation défend également la mesure EIRL (Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée) afin de simplifier le statut des entrepreneurs individuels et de séparer les biens personnels et professionnels.

Alain Griset a l’espoir que l’EIRL soit élu comme statut unique des entrepreneurs afin « d’offrir à ceux qui veulent créer une entreprise, une situation d’égalité de traitement avec les sociétés, mais également une sécurité dans leurs vies personnelle et professionnelle ». De tels changements sont indispensables pour développer l’entrepreneuriat en France.

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