Petit livre rouge de Mao : les citations (pas toujours) compatibles avec la vie d’entrepreneur

Petit livre rouge de Mao : les citations (pas toujours) compatibles avec la vie d’entrepreneur

Publié le 3 octobre 2016

50 ans après sa première publication en Chine, le « Petit livre rouge » est resté une référence culturelle en Europe. Une bonne occasion pour l’adapter aux entrepreneurs.

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« Il est plus utile de tuer les moustiques que de faire l’amour ». Ce n’est pas insulter la mémoire du grand timonier que de rappeler une certaine violence chez le personnage. Selon le livre noir du communisme, le fondateur de la République populaire de Chine aurait été responsable de la mort 85 millions de personnes. Une tragédie qui s’explique en grande partie par une idéologie basée sur la violence totale.
[Tweet « Même le petit livre rouge peut inspirer les entrepreneurs »]
Si la quasi-totalité de cette pensée reste une hérésie aux yeux d’un entrepreneur, quelques envolées de Mao nous font penser que la Chine aurait pu connaître un XXe siècle un peu meurtrier.

« Nous devons soutenir tout ce que notre ennemi combat et combattre tout ce qu’il soutient »

Quelle pensée anti-entrepreneur ! Aujourd’hui, même si la concurrence fait rage, un dirigeant ne souhaite pas détruire son voisin. Au contraire, tout le monde (même le concurrent) doit s’investir dans la bonne tenue de l’écosystème. Sinon, tout le monde pourrait y passer. Regardez la crise financière : une seule banque est en danger et c’est l’ensemble du système qui s’écroule. Et bien, c’est pareil sur d’autres marchés.

« La révolution, c’est un soulèvement, un acte violent par lequel une classe en renverse une autre »

La pensée du grand timonier tourne souvent de la destruction. Destruction de la pensée bourgeoise, de l’impérialisme, de l’occident, du capitalisme, bref de tout ce qui n’est pas communiste dans l’esprit de Mao. Autant dire que l’on est très loin de la « destruction créatrice » de Joseph Schumpeter.
Rappelons que le penseur autrichien que l’innovation doit être au centre de la société. C’est par elle que doit s’amorcer le mouvement et ainsi rendre obsolète les anciennes techniques. En réalité, la destruction n’est ici qu’une mutation.

« Dans la société de classes, chaque homme occupe une position de classe déterminée et il n’existe aucune pensée qui ne porte une empreinte de classe »

Que le milieu d’origine ait une importance sur le fonctionnement de l’individu : d’accord. Mais, le réduire à son point de départ est encore une absurdité aux yeux de l’entrepreneur. Pour le dirigeant, un individu ou un groupe dépend de ce qu’il choisit de faire. Il peut très bien sortir des sentiers battus afin de créer un usage, une idée, un produit, encore inconnu jusqu’alors.
Refuser cette possibilité, c’est se condamner à suivre les tendances imposées par les autres.

« La vérité doit s’inspirer de la pratique. C’est par la pratique que l’on conçoit la vérité. Il faut corriger la vérité d’après la pratique »

Voilà une parole de sagesse… qui a été pour autant très peu suivie d’effets. Toute sa vie, Mao a refusé de sortir de l’orthodoxie communiste. Il a fallu une prise de pouvoir éphémère de Liu Shaoqi pour voir la Chine tenter d’emprunter un chemin moins ardu. Tentative stoppée par la Révolution culturelle et la reprise en main des affaires en main par Mao.
En réalité, la vérité dépend de la pratique décidée par le grand timonier. Tout passe par son esprit et son prisme de la réalité. Une méthode qui, encore une fois, est à l’opposée d’un entrepreneur qui s’inspire de son entourage pour prendre la meilleure décision.

« Il n’y a pas de routes droites dans le monde »

Encore une fois, Mao a raison de dire cela. Il faut faire preuve d’une grande détermination. Ne jamais lâcher. Sur ce point, il ressemble à un entrepreneur.
#Replay : Heureusement, Mao n’est pas une référence ultime. Vous pouvez retrouver l’interview de Jacques Attali ci-dessous : 

@Tancrède Blondé

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