Levée de fonds : la relation investisseur-entrepreneur

Levée de fonds : la relation investisseur-entrepreneur

Publié le 3 novembre 2014

Si dans la vie, l’argent ne fait pas le bonheur, en entreprise c’est tout l’inverse. C’est même le nerf de la guerre, son oxygène;  en bref, ce qui la fait vivre et tenir debout. Que vous soyez en phase de création ou en pleine croissance, sans investissement, il est presque impossible d’aller très haut.
Pour concurrencer la banque, souvent frileuse ou aux critères drastiques, les investisseurs se présentent alors comme les sauveurs des start-ups, d’où le nom « business angels ». L’objectif étant pour eux de réaliser des plus-values sur vos bénéfices, à quel moment faut-il lever des fonds ? Quels critères faut-il remplir ? Et vers qui se tourner ?

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Pour nous en parler, Linda Labidi reçoit Morgane Rollando, de Femmes Business Angels, et Maïtis Chalain, cofondatrice de lily-liste.com.

Un dossier solide

Lily-Liste est un service de listes de mariage et de voyage, ainsi que de blogs de mariage. Sur ce site, les futurs mariés ont la possibilité de créer leur liste d’envies, de cadeaux et de voyages pour leur union. Les invités y ont ensuite accès afin d’y participer financièrement. Puis, les mariés peuvent finalement dépenser la cagnotte accumulée sur les sites des différentes enseignes et voyagistes partenaires de Lily liste. La société Lily-Liste existe depuis seulement 4 ans et a levé 280 000 € en avril 2011, auprès de 3 réseaux de business angels : Paris Business Angels, Femmes Business Angels et Investissor.
Du côté des investisseurs, Morgane Chalain nous apprend qu’il faut avoir un dossier solide pour bénéficier des services de Femmes Business Angels puisque l’organisme reçoit au moins 350 dossiers par an, pour 10 à 12 investissements. Lily Liste fait partie des « chanceux » puisqu’elle a pu bénéficier de ce service.

Les critères d’entrée

Les business angels sont des investisseurs externes qui ont un intérêt à venir dans une entreprise à condition qu’elle leur rapporte de l’argent. L’objectif n’est pas de gagner de l’argent tant que la petite entreprise est en croissance, mais bien à la fin, au moment où la plus-value est assez importante pour être vendue à un fond, à un industriel, etc. Ces investisseurs deviennent alors actionnaires de la société.
Chez Femmes Business Angels, les critères d’entrée sont clairement d’être « une femme investisseuse », d’attaquer un « secteur porteur », d’apporter une certaine « innovation » sur le marché et d’avoir de bons premiers retours des consommateurs. Maïtis Chalain nous précise que, souvent, les projets des femmes sont plus réalistes que ceux des femmes, même s’ils peuvent sembler « moins ambitieux » au départ.
Aussi, lors de la préparation de son dossier, il est également très important de « cibler son investisseur pour gagner du temps en préparation et en temps de négociation ».

Les craintes de l’entrepreneur

La perte de contrôle est souvent l’une des craintes des entrepreneurs, qui accueillent de nouveaux actionnaires dans leurs entreprises. En effet, il est légitime de se demander jusqu’où les investisseurs ont leur mot à dire au sein de l’entreprise. Mais comme nous l’explique notre expert du jour, « les business angels ou les fonds d’amorçage restent minoritaires ». Le but est que l’entrepreneur reste motivé pour faire avancer sa société et qu’il garde « une part importante du gâteau ». Et même si l’on doit parfois « rendre des comptes », il faut toujours garder à l’esprit que « l’ambition se construit à plusieurs » et que l’investisseur, en plus de son apport financier, amène également l’expérience, un regard stratégique et surtout ses contacts.Finalement, les intérêts sont alignés, car tout le monde a intérêt à ce que la société gagne en valorisation.

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