Bpifrance : les PME ne pensent pas assez à la commande publique

Bpifrance : les PME ne pensent pas assez à la commande publique

Publié le 24 septembre 2014

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Malgré l’importance de la commande publique en France, les PME ne captent qu’une petite partie de ces marchés. Pourtant l’accès est bien plus simple qu’auparavant.
Fastidieux et interminables. Dans l’esprit de nombreux Français, le processus de la commande publique n’a pas les faveurs des entrepreneurs. Une idée qui ne s’accorde cependant pas forcément avec la réalité du terrain. Alors bien sûr, comme l’explique Benoit Bontoux sur le site de Bpifrance, le dossier peut au départ se révéler chronophage. « Mais au vu des résultats, le jeu en vaut la chandelle », assure-t-il.
Encore faut-il bien se préparer. Les PME ont beau avoir plus d’accès aux marchés publics, la concurrence reste rude. Benoît Bontoux qui a remporté trois appels d’offres publics peut en témoigner : « Il ne faut pas hésiter à participer à une journée de formation pour disposer des compétences en interne. À défaut, une PME peut toujours faire appel à un cabinet spécialisé ».

Des dispositions prises pour faciliter la vie des PME

Les décisionnaires ne plaisantent pas avec le dossier. Par exemple, une entreprise doit obligatoirement savoir rédiger un mémoire technique. Même si la rédaction de ses propres forces peut sembler être une évidence, « on peut être retoqué pour un simple défaut de forme », détaille le dirigeant de l’entreprise spécialisée dans les maisons à ossature en bois.
Au-delà de ces contraintes, dont le patron de PME ne pourra pas se défaire, de nombreuses dispositions ont été prises pour faciliter la vie des PME : dématérialisation et simplification des démarches administratives, réduction des délais de paiement à 30 jours, sans oublier l’augmentation des avances distribuées à hauteur de 20 %. Les PME peuvent en outre plus facilement participer à des groupements d’entreprises », explique le président de Caneva, un cabinet expert en marchés publics.

Pas de complexe à avoir vis-à-vis des grands groupes

« L’ensemble de ces mesures joue incontestablement en faveur des PME ! La dématérialisation permet par exemple de réaliser de véritables économies de temps et d’argent », ajoute Benoît Bontoux. Résultat, son entreprise a franchi pour la première fois la barre des deux millions d’euros de chiffre d’affaires. Une performance qui est due en partie à la commande publique.
« Ces derniers ont compté, l’année dernière, pour 30 % de notre CA », confirme-t-il d’ailleurs. Les PME n’ont donc pas de complexe à avoir par rapport à leurs principaux concurrents, les grands groupes. Leur capacité d’adaptation, la faiblesse des coûts de structure et le fort niveau d’expertise restent des valeurs très appréciées des donneurs d’ordres publics.

Tancrède Blondé

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