Entrepreneur : comment bien gérer les ennuis

Entrepreneur : comment bien gérer les ennuis

Publié le 21 mai 2014

tempete
Au moment des grandes tempêtes, les entrepreneurs ont intérêt à adopter les bons comportements, s’ils ne veulent pas mettre la clé sous la porte. 
La vie n’est jamais un long fleuve tranquille pour un entrepreneur. Il suffit qu’un gros client disparaisse ou qu’un contrat se passe mal pour que le modèle économique soit menacé. Problème, si la plupart d’entre eux aiment l’aventure entrepreneuriale, certains vivent mal les périodes de tempêtes. Philippe Rambaud, président de l’association 60 000 rebonds, association d’aide aux entrepreneurs qui ont connu le dépôt de bilan, donne ses conseils.

Se protéger des conséquences de l’échec

Transporté à l’idée de démarrer sa propre activité, l’entrepreneur n’imagine pas un seul instant échouer. Raison pour laquelle il n’est pas toujours regardant sur les contrats de financements d’organismes bancaires. Erreur. « Pour se prémunir du risque, les banques proposent des prêts où sont inclus des cautions personnelles », explique Philippe Rambaud. Des clauses indolores qui peuvent faire mal.
Les taux d’intérêt sont plus faibles, mais la note peut être terriblement salée au moment du dépôt de bilan : ventes d’objets personnels, d’appartements, de maisons. Tout y passe ! Même la résidence principale peut être vendue aux enchères. « J’ai connu des mises en vente catastrophiques pour les familles ».

Ne pas rester isolé

Face aux mauvaises nouvelles, les hommes et les femmes se renferment. Une réaction instinctive et naturelle qui doit cependant être combattue. « Il faut faire l’effort de s’entourer d’un expert-comptable ou d’un avocat », selon Philippe Rambaud. Deux professions qui accompagnent les dirigeants confrontés à l’adversité.
« Et pourtant, ce sont en général les deux premières professions à faire les frais des réductions de dépenses », raconte le président de l’association 60 000 rebonds. Dans les moments de grande difficulté, « l’entrepreneur doit avoir de l’équipement humain autour de lui ». Un « équipement » bienveillant, mais qui garde son libre arbitre.

Avoir constamment un plan B

Beaucoup pensent qu’un plan B « amène les ennuis ». Mais que font les généraux de guerre, si ce n’est imaginer constamment des plans B ?
C’est pourquoi Philippe Rambaud conseille aux dirigeants d’entreprises de souscrire à une assurance chômage pour les dirigeants. Une assurance que l’on retrouve sur le site internet de la GSC. Au moins, si les choses ne tournent pas dans le sens voulu, le patron peut réfléchir la tête reposée.
« C’est un ajout de lucidité », indique l’expert. Indispensable s’ils veulent s’en sortir.

Tancrède Blondé

Vous aimerez aussi

0 commentaires

Laisser un commentaire