Entrepreneurs: le mentorat pour franchir le cap des 5ans

Entrepreneurs: le mentorat pour franchir le cap des 5ans

Publié le 14 septembre 2011

Le constat parle de lui-même: 1 entreprise sur 3 ne passe pas le cap des 5 ans. Principale raison, le manque d’accompagnement lors de la phase de croissance de l’entreprise, synonyme de nouvelles problématiques qui ne sont pas anticipés par le dirigeant, empêtré dans la gestion du quotidien. Une situation bien connue des jeunes entrepreneurs. Pourtant, dans la plupart des cas, un accompagnement personnalisé suffirait à éviter bien des écueils. C’est à ce moment que la présence d’un mentor peut se révéler déterminant.

Importateur en France du concept, inventé au Québec en 2000, et donc à la pointe sur le sujet, le fondateur du mouvement pour les jeunes et étudiants entrepreneurs (Moovjee), Dominique Restino, explique que l’objectif du mentorat pour ces jeunes est « de les aider à se poser les bonnes questions ». Donc pas de business entre eux. Le mentor n’intervient pas non plus dans la gestion effective de la société du jeune entrepreneur avec qui il échange. « C’est la base du mentorat » insiste Corinne Leibowicz, PDG du site Leguide.com. En fait, Dominique restino définit la relation mentorale comme étant un échange qui finit par « devenir une matière, une chaire » entre le mentor et le mentoré.

« Un échange gagnant-gagnant gratuit »

Une demi-journée inestimable pour Romain Sarels qui a lancé en 2007 PUBECO, une société qui regroupe les catalogues et promotions des grandes enseignes en ligne. « J’en sors lessivé mais c’est un rendez-vous qui structure ma boîte et mon emploi du temps ».  Pour Frédéric Mugnier, cofondateur de Faguo shoes, c’est un rendez-vous qui recadre: « dans la vie, on est toujours admiré quand on dit être un entrepreneur. C’est le seul moment où je me sens dans mes petits souliers ». Co Fondatrice de Vélo voyageur, Eugénie Triebel explique que « le mentorat nous aide à développer un savoir-faire mais aussi un savoir-être ». Élément qui, et c’est bien normal, manque très souvent aux jeunes entrepreneurs.

Mais le plaisir est aussi partagé par les mentors. Malgré un emploi du temps surchargé, le mentorat est un véritable « élixir de jouvence » pour Patrice Magnard, PDG de Maxicours et ancien fondateur d’Alapage.com. « On apprend beaucoup. Il ne faut pas oublier que c’est une génération qui a toujours vécue avec les nouvelles technologies ».  Au final, un échange qu’il qualifie de « gagnant-gagnant gratuit ». Pour Corinne Leibowicz « ce qui donne envie, c’est d’accompagner un projet auquel on croit». D’autant plus quand c’est un jeune entrepreneur, explique-t-elle, car « à mon époque l’entrepreneuriat n’était pas naturelle. Alors le faire à la sortie de l’école: Chapeau l’artiste ».

T.B.

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