Les salariés malades ne veulent pas d'arrêts maladie !

Les salariés malades ne veulent pas d'arrêts maladie !

Publié le 19 décembre 2011

La fraude sociale est beau être un combat du gouvernement, un sondage Obea/InfraForces révèle que 60 % des salariés français ont déjà refusés de prendre un arrêt maladie prodigué par le médecin.

«Ce n’est pas le bon moment» ! Quel entrepreneur n’a pas prononcé au moins une dizaine de fois cette phrase sur la seule année 2011. Ce que l’on savait moins, c’est que selon l’étude Obea/InfraForces, les salariés français ont dorénavant le même réflexe que leurs dirigeants. En effet, un quart des français déclarent n’avoir jamais pris d’arrêt maladie. « Les gens hésitent beaucoup plus à s’arrêter aujourd’hui. Cela tient à la pression du marché du travail mais aussi à la représentation sociale de l’arrêt maladie » selon Jacques Battistoni, secrétaire général du syndicat des médecins généralistes MG France.

Autre surprise de ce sondage, 3 français sur 4 pensent qu’il faudrait davantage de contrôles sur la réalité des arrêts maladies. D’autant que plus d’un tiers des personnes interrogées estiment que « tous les arrêts maladie ne sont pas justifiés », contre 22% qui jugent que les arrêts maladie sont toujours justifiés. Sur les personnes ayant déjà eu recours à un arrêt maladie, 85 % déclarent n’avoir subis de contrôles inopinés. Un constat que Jacques Battistoni déplore: « la politique actuelle, qui met l’accent sur la lutte contre les fraudes, participe à cette culpabilisation des malades. En réalité, ils se limitent déjà par eux-mêmes. »

Enfin, il y a l’inhérente pression de certains postes à responsabilités. En particulier les cadres. « Le malade a peur qu’une fois absent, un autre fasse son travail à sa place ou qu’il ne puisse pas défendre son point de vue dans l’entreprise. » explique le généraliste. Au risque de traîner une angine sur plusieurs semaines. Alors, entrepreneurs, souvenez-vous qu’une équipe performante est avant tout une équipe en bonne santé !

Vous aimerez aussi

0 commentaires

Laisser un commentaire