16.000 entreprises chancellent au 1er trimestre 2012

16.000 entreprises chancellent au 1er trimestre 2012

Publié le 12 avril 2012

Les années se suivent et se ressemblent. Pour la 4ème année consécutive, les défaillances d’entreprises au 1er trimestre sont toujours à un niveau très élevé.

« L’habitude, ce confort mortel » disait François Mitterrand. En effet, à force d’observer le même nombre de défaillances d’entreprises, on en oublierait presque qu’il reste extrêmement élevé. À titre de comparaison, au 1er trimestre 2008 « seules » 12700 entreprises ont entamé une procédure de redressement judiciaire, bien loin des 16.000 constatées par le cabinet Altares, à la fin de chaque 1er trimestre jusqu’à aujourd’hui.

Sans surprise, 93% des entreprises défaillantes sont l’œuvre de micro-entreprises qui n’ont pu mettre en œuvre le business-modèle de départ. Mais, le cabinet Altares prévient : « ces entreprises ne sont pas surdéfaillantes ». Elles reflètent simplement le poids considérable des micro-entreprises dans le tissu économique français. À tel point que le cabinet Altares remarque même une très légère diminution des défaillances d’entreprises de moins de 10 salariés.

Des PME rattrapés par leurs faiblesses structurelles

En revanche, les PME de plus de 50 salariés ont subi de plein fouet la crise qui a touché la sphère réelle de l’économie fin 2011. Avec ces 123 cas d’entreprises, les défaillances ont explosé de 27% en un an. Une très mauvaise nouvelle pour les 19 800 emplois que représentent ces PME en difficultés. Ainsi, même si le nombre d’entreprises défaillantes ne bouge pas en nombre absolu, les risques d’emploi détruits par la crise montent de 16% en un an.

Une dégradation qui s’explique par les faiblesses intrinsèques aux PME. « L’examen des derniers comptes publiés par ces PME montre que plus de 40 % d’entre elles n’avaient plus de fonds propres » note le cabinet Altares. Pire, « près de 80 % affichaient une perte d’exploitation, autant de signaux confirmant des difficultés sérieuses et anciennes ». Enfin, signe évident de leur faiblesse économique : « Les 3/4 de ces PME décalaient les paiements fournisseurs de plus de 2 semaines ».

Des symptômes qui se révèlent, dans la plupart des cas, mortelles pour les entreprises et les entrepreneurs qui les dirigent.

Tancrède Blondé

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