Les entrepreneurs « born global » prennent la relève

Les entrepreneurs « born global » prennent la relève

Publié le 12 juin 2012

«Born global», voici deux mots qui vont faire parler dans le monde des entrepreneurs.  Peut-être d’ailleurs est-ce la meilleure carte de la France pour résorber son déficit extérieur.

entrepreneur born global

On ne les entend pas et pourtant ils sont bien là. Les entrepreneurs « born global », qualificatif qui désigne ces dirigeants portés vers l’international, se multiplient dans un monde nourri aux ondes Wi-Fi. Une tendance assez forte en tout cas, pour que la Chambre de commerce et d’industrie (CCIP) ait organisé début juin à Paris, une conférence sur cette nouvelle espèce d’entrepreneur.
Ce sont des perles à chérir, tant le puits du déficit extérieur de la France semble sans fond. Avec eux, pas de problèmes culturels à l’export. Grandir localement avant de regarder vers l’étranger n’est plus indispensable. Au contraire, l’émergence d’Internet et du high-tech dans les années 90 à permis à ces entrepreneurs qui ont une vision globale de considérer le monde comme un marché domestique.

L’ETI, idéal pour le « born global »

Néanmoins comme l’a expliqué Jean-François Royer, associé chez Ernst & Young, « c’est une compétition nouvelle et sans frontières». Autrement dit, la concurrence entre ces aventuriers de la valeur ajoutée s’intensifie. Or, chacun sait,  l’avantage compétitif à l’international vient principalement – pour ne pas dire uniquement en France – de la capacité de l’entrepreneur à innover. Autant dire que les dirigeants des petits pays, obligé d’aller très tôt d’aller à l’international (Belgique, Pays-bas, etc…), savent y faire.
À cela près qu’à un certain niveau, l’intelligence émotionnelle ne suffit plus. Il faut une organisation, des structures, des compétences, bref une entreprise aux reins solides. Or, la France compte encore trop peu d’Entreprises de taille intermédiaire (ETI), stade idéal pour aller à l’international, sans jouer « tapis » lors de chacune des missions à l’export.

un des plus belles génération d’entrepreneurs ?

Comment faire alors ? En premier lieu faciliter les financements qui permettront aux PME d’atteindre rapidement le statut supérieur de l’ETI. À titre de rappel, la Sillicon Valley est attractive, non pas uniquement pour son climat des affaires (le pire des 50 Etats selon les chefs d’entreprises Américains), mais davantage pour sa capacité à lever des fonds.
Un handicap qui devrait, peu à peu, être résorbé avec les fonds NOVA 1 et 2, mis en place sous François Baroin. Sans compter la qualité formation universitaire de la France qui n’est pas la plus mauvaise du monde. Loin de là ! Ajoutez à cela la formation internationale de la plupart des jeunes entrepreneurs Français. Et vous aurez peut-être une des plus belles générations d’entrepreneurs. Croisons les doigts.

Tancrède Blondé

 

Vous aimerez aussi

0 commentaires

Laisser un commentaire