Arnaud Montebourg préfère l’entrepreneur au spéculateur

Arnaud Montebourg préfère l’entrepreneur au spéculateur

Publié le 31 août 2012

Très attendu à l’université d’été du Medef, Arnaud Montebourg a été quelque peu chahuté. Pour le reste, le ministre du redressement productif a répété son message de « patriotisme » aux entrepreneurs.

montebourg université d'été medef

« Mon ministère est celui du patriotisme économique ». Tout de suite, à l’université d’été du Medef, Arnaud Montebourg veut se placer au-dessus de la mêlée – il faut le dire – un peu hostile à son égard. Mais, apparemment, il n’en a cure. Car, à ses yeux, « les modèles qui sont sortis renforcés de la crise sont ceux où l’Etat arrive à fédérer autour de choix politiques clairs». Autrement dit sur le long terme.
D’ailleurs, le ministre du redressement productif compte bien rester à son poste jusqu’en 2017 : « j’ai dit au président de la République que ce mandat me soit confié pour cinq années parce que j’ai besoin de cinq années pour obtenir des résultats ». Avec comme objectif simple : « un commerce extérieur à peu près à l’équilibre » explique-t-il, grâce à une industrie renforcée.

« Nos brevets sont un trésor »

« Nous avons besoin pour ça d’audace, d’esprit d’entreprise, d’innovation, de prise de risque. Un pays qui a peur est un pays qui se meurt » poursuit dans un lyrisme qu’on lui connaît, Arnaud Montebourg. Concrètement, cela passe à ses yeux par « un prix bas de l’énergie, la rémunération du capital et le coût du travail et de la protection sociale ».
Sans oublier l’innovation : « nos brevets sont un trésor, mais il est enfermé, presque caché ». Raison pour laquelle, Arnaud Montebourg souhaite « mettre à la disposition des PME l’ensemble des découvertes et des innovations, et faire en sorte que la puissance publique mette ses atouts au service de la production ».

5 ans ne seront pas de trop

Un discours qui a plu à Pierre Bellon, Président de Sodexo, présent lors de cette conférence plénière. À la condition, selon le chef d’entreprise, que le ministre arrête de dire aux entrepreneurs « ce que nous devons faire avec nos actionnaires, avec notre personnel, avec nos syndicats et avec les consommateurs ».
Au regard de cette dernière passe d’arme, 5 ans ne seront peut-être pas de trop pour apaiser le climat entre Arnaud Montebourg et la communauté des entrepreneurs.

Tancrède Blondé

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