La colère des auto-entrepreneurs

La colère des auto-entrepreneurs

Publié le 19 septembre 2012

Suite aux évolutions prévues par le gouvernement au sujet du statut d’auto-entrepreneur, Grégoire Leclercq, président de la FEDAE clame son inquiétude pour l’avenir du régime.
auto-entrepreneurs
« Nous avons appris cet été à travers des articles de presse, la méthode et le calendrier de la réforme, c’est tout de même peu élégant », s’indignait début septembre Cyrille Darrigade, Vice – Président de la Fédération. En effet, une évolution du régime d’auto-entrepreneur est prévue pour 2013. La réforme sera précédée d’une évaluation de l’auto-entreprise par l’Inspection générale des finances et l’Inspection générale des affaires sociales. Une enquête que la Fédération aurait préférée « plus indépendante », redoutant l’influence de « lobbies hostiles visant à affaiblir le régime de l’auto-entreprise ».
Cette inquiétude se retrouve dans la tribune de Grégoire Leclerc, qui accuse le gouvernement de sa méfiance envers les auto-entrepreneurs : « j’avais bien conscience que les allégations venues du plus haut niveau selon lesquelles l’auto-entrepreneur cause une concurrence déloyale sont fausses et sans objet ». Le Président de la Fédération des auto-entrepreneurs dénonce par ailleurs l’injustice que constitue le comparatif fiscal et social, en défaveur de l’auto-entreprise. Il en appelle à la négociation, rappelant la colère de Cyrille Darrigade : « nous pourrions avoir une discussion régulière pour savoir ce qui relève de la loi, et ce qui relève de la négociation ».
L’autre dimension de l’intervention de M. Leclerc relève du plaidoyer envers le régime existant depuis 2008. Il rappelle son importante participation à l’économie nationale (1milliard d’euros en cotisations sociales et impôt sur le revenu chaque année) et évoque le dynamisme entrepreneurial que provoque l’auto-entreprise. Enfin, il précise que 300 000 auto-entrepreneurs sont issus de Pôle Emploi.
L’anxiété des représentants du régime se fait sentir, une appréhension de sa dévalorisation semble ancrée dans les esprits alors que selon Grégoire Leclerc, « 80 % des Français plébiscitent l’auto-entreprise » pour sa simplicité et sa lisibilité.

Théo Blazy

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