Les revenus des auto-entrepreneurs ne dépassent pas le…SMIC

Les revenus des auto-entrepreneurs ne dépassent pas le…SMIC

Publié le 20 septembre 2012

L’Insee détaille la réalité statistique de l’auto-entrepreneur, 4 ans après sa création. Et, autant le dire, les résultats sont contrastés.
auto-entrepreneur Smic revenus InseeMais que sont devenus les auto-entrepreneurs de la première heure ? 328.000 inscrits la première année, ils ont depuis dépassé le million. Problème, ces entrepreneurs d’un nouveau genre peinent à stabiliser une activité, génératrice de revenu. En 2009, ils étaient 53 % à déclarer un chiffre d’affaires d’au moins un euro. Une proportion qui tombe de moitié en 2011. Les autres ayant tout simplement cessé leurs activités.
Or, comme le précise l’Insee « peu ont quitté l’auto-entrepreneuriat pour rejoindre le régime non salarié classique ». La proportion des auto-entrepreneurs actifs, avec un chiffre d’affaires continue sur les trois années, sont encore moins nombreux (45%). Leurs chiffre d’affaires annuel moyen est évalué autour de 4300 euros, soit trois fois moins que les chefs d’entreprises « classique ».

Une réalité à mettre en perspective

Des revenus qui ont malgré tout augmenté de 1,4% en moyenne et par an. Pas assez pour autant pour faire vivre de manière décente un chef d’entreprise. « En 2011, le revenu non salarial des autoentrepreneurs ayant débuté en 2009 atteint très rarement un niveau comparable à celui d’un non-salarié classique du même secteur ». Résultat, 90% des entrepreneurs gagnent en réalité un revenu inférieur au SMIC.
Cependant, pour la moitié des auto-entrepreneurs de la première année, l’activité sert de complément de revenus à une activité salariée. Autre point à mettre en perspective, les auto-entrepreneurs sont moins nombreux que les créateurs d’entreprises classiques à ne pas déclarer de revenus. Autrement dit, le statut d’auto-entrepreneur servirait à valider ou non une idée de business ou un modèle économique.
Des informations qui ne manqueront pas d’intéresser la ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme, Sylvia Pinel.

Tancrède Blondé

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