3 entrepreneurs qui ne sont pas (uniquement) partis pour des raisons fiscales

3 entrepreneurs qui ne sont pas (uniquement) partis pour des raisons fiscales

Publié le 18 décembre 2012

Après l’escapade fiscale de Gérard Depardieu, la rédaction de Widoobiz vous propose 3 exemples d’entrepreneurs français expatriés dont les choix ne sont pas uniquement motivés par l’argent.

Pierre Chappaz – l’expatriation par conviction

Fondateur de Kelkoo qu’il a revendu et aujourd’hui dirigeant de Ebuzzing, Pierre Chappaz s’est installé à Genève. Très critiqué à l’époque, il a justifié sa décision d’exil par ses convictions politiques libertariennes.
Qu’est ce que c’est ? Un modèle politique où l’État serait réduit à sa portion la plus congrue : police, justice, armée, et, si possible, bonne administration. Autrement dit, pas d’État providence. Les individus sont responsables de leur vie et donc de s’enrichir.
Toutes proportions gardées, ses idéaux se rapprochent du Tea Party et d’un de ses illustres représentants, Ron Paul, plusieurs fois candidat à la nomination républicaine pour la Présidence des États-Unis.
Ainsi, comprend-on mieux la volonté de l’entrepreneur d’avoir voulu quitter la France, aux antipodes de ses convictions politiques. Des convictions politiques qui s’ajoutent évidemment à des considérations financières évidentes.

Christian Audigier – l’expatriation par vocation

Possédé par le mirage de la réussite « made in USA », Christian Audigier a toujours voulu en faire une réalité. Son départ n’a alors rien d’étonnant. Et bien lui en a pris. Avec 500 dollars en poche au moment de son départ pour Los Angeles en 2000, l’entrepreneur réussit en une décennie à monter un empire de la mode. Aujourd’hui il est à la tête d’une fortune estimée à plus de 250 millions.
On imagine mal cet « ami des stars » (Madonna, Lindsay Lohan, Michael Jackson, etc…) revenir en France monter une autre société. La jeunesse a beau s’américaniser, elle n’en possède pas, pour le moment, les mêmes codes culturels que ceux pratiqués à Los Angeles.
Non, décidement, on ne peut dire que Christian Audigier se soit expatrié pour des raisons financières.

Jean-Baptiste Descroix Vernier – s’expatrier pour mieux travailler

Jean-Baptiste Descroix-Vernier est ce que l’on appelle un entrepreneur atypique. Multimillionnaire grâce à Rentabiliweb, société de monétisation de l’audience sur internet, il habite sur une péniche à Amsterdam. Non pas qu’il ait eu envie d’optimiser son récent patrimoine. « J’ai besoin de calme pour travailler », ne cesse-t-il de répéter à ses interlocuteurs qui doutent de ses intentions. Le brouhaha parisien ne lui a jamais convenu.
Des motifs d’autant plus éloignés du monde de l’argent que Jean-Baptiste Descroix-Vernier a déjà légué, de son vivant, l’intégralité de sa fortune.
Sans parler de tous ces autres entrepreneurs français qui, pour des milliers de raisons tout aussi avouables, ont choisi une vie d’aventure et d’entrepreneuriat. Que les métropolitains n’oublient jamais que ces français sont également la voix, le drapeau et l’image de la France. L’image de l’expatrié ne s’arrête pas à celle de Gérard Depardieu.

@TancredeBlonde

 

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