Dire non à son patron, un exercice périlleux !

Dire non à son patron, un exercice périlleux !

Publié le 1 février 2013

Comment s’affirmer face à son N +1 sans se mettre « hors jeu » ? Opposer un refus à son supérieur est souvent délicat. Tout accepter risque de vous entraîner vers une situation intenable. Alors, comment s’y prendre ? Voici quelques éléments de réflexion pour vous adapter à la personnalité de votre boss.

Parler à son patron n'est jamais chose aiséePosez-vous quelques questions sur la manière dont travaille votre supérieur hiérarchique. Est-il sous le poids d’une pression ? Est-il organisé ? À t-il le sens du contact ? Sait-il garder son calme ? En sachant répondre à ces questions, vous pouvez brosser un portrait de cet homme. Du coup, vous pouvez l’assister quand il en a besoin et dire « non » si vous l’estimez juste.
Examinez votre propre rapport à l’autorité. Comment travaillez-vous et quels sont vos besoins en situation professionnelle ? Attendez-vous une promotion ? Recherchez-vous la considération ? Une fois ces paramètres identifiés, vous saurez ce que vous espérez. Ainsi, vous pourrez répondre « oui » ou « non » à la demande de votre patron de manière plus objective. Si sa demande sert vos espérances, c’est « oui », autrement, c’est « non ». Toutefois, ce « non » a des arguments qui le justifient.

Discuter pour mieux faire

Lorsque vous connaissez bien votre boss, vous savez reconnaître ses forces et ses axes d’amélioration. À partir de là, vous êtes en mesure de vous adapter à sa personnalité. Vous pouvez lui signifier ce que vous êtes en mesure de lui apporter. En cherchant vos complémentarités, vous pouvez lui simplifier certaines tâches. Allez voir votre patron et dites-lui : « j’ai remarqué que je pouvais accélérer ceci ou simplifier cela … ». Ce comportement a pour but de créer une relation de confiance. Dès lors, si vous déclinez une demande de sa part que vous ne pouvez assumer, il l’acceptera mieux.
Cependant, si vous ne pouvez dire « non » à une demande urgente, vous pouvez trouver un compromis. Par exemple, une sollicitation de dernière minute pour finir un dossier d’un collègue malade. « Peut-être que si je manque la réunion de cette après-midi, que j’ai un délai supplémentaire pour la mission X et que vous m’accordez des heures supplémentaires, je peux vous dépanner ». Rendre service à votre manager reconnaissant peut vous être utile. Si cet évènement se reproduit souvent, rien ne vous empêche de le voir pour discuter avec lui de la meilleure manière de gérer ce type de demande à l’avenir.

Prenez l’initiative

Dire « oui » systématiquement a des répercussions fâcheuses. Dire « oui » à contrecœur entraîne du ressentiment et a des conséquences sur les délais à tenir. Du coup, vous prenez le risque d’être « mal » vu alors que vous espérez l’inverse. En reconnaissant vos propres limites, vous privilégiez la qualité de votre travail. Ne gaspillez pas votre potentiel !
D’une manière générale, dire « non » à son manager n’est guère facile. C’est pourtant nécessaire quand celui-ci en demande trop. En ce cas, cherchez le dialogue avec lui. Une communication « à froid », hors situation d’urgence favorise la recherche de solutions. Prenez l’initiative de cette communication pour préserver votre professionnalisme.

Corinne Mathieu

Tamaji Coaching

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