Les seniors, clé de succès de Criteo à l'international

Les seniors, clé de succès de Criteo à l'international

Publié le 18 février 2013

Célèbre pour son rythme de croissance stratosphérique, Critéo prospère également grâce à une politique de développement à l’international minutieuse. Voilà ce que les PME doivent en retenir.

comment criteo oeuvre-t-il à l'international

Criteo privilégie l'innovation et l'expérience à l'international


+ 202.000 % de croissance. Quel entrepreneur n’a pas rêvé d’offrir, un soir d’assemblée générale, de tels chiffres à son équipe? Un rêve pourtant devenu réalité, en 5 ans à peine, pour la société Critéo. Grâce, non seulement à son produit de reciblage publicitaire pour les sites de e-commerce, mais aussi à une stratégie de développement, aussi pertinente que minutieuse. « Dès le début, on a tout de suite voulu avoir une stratégie au niveau mondial », a expliqué Grégory Gazagne, directeur Europe chez Critéo, à l’occasion d’une conférence « où exporter en 2013 » dans les locaux Ubifrance.
Stratégie qui a démarré par le ciblage des marchés porteurs dans leurs domaines : Pays-Bas, Royaume-Uni, Etat-Unis, Allemagne. L’occasion d’ailleurs, pour le directeur Europe, de s’attarder sur ce pays qui fait rêver nombre d’entrepreneurs. « En Allemagne, ils sont très directs. Nous, on a plutôt l’habitude de parler de choses plus légères les cinq premières minutes. Eux, ont plutôt l’habitude de démarrer tout de suite par le business » détaille Grégory Gazagne. Ce qui l’amène à dire qu’il ne faut « pas hésiter à mettre le doigt là où ça fait mal », lorsque vous travaillez avec des Allemands. Parole d’expert.

Recruter des seniors locaux

Plus globalement, pour réussir son introduction sur des marchés aussi divers que sont le Brésil, Japon ou l’Australie, Criteo utilise toujours la même méthode : recruter des seniors sur place. « Ils connaissent parfaitement le marché, disposent d’un réseau efficace », sans parler de leur autonomie. « C’est une de nos clés de succès à l’export », ajoute Gregory Gazagne. Une piste que les entrepreneurs n’oublieront pas de sitôt.
Bien entendu, ce choix de recrutement ne va pas sans problème. Ne serait-ce qu’au niveau financier. « On reste, malgré tout une start-up », précise le directeur de la zone Europe. Un problème qui n’existera plus à court terme si, comme l’annoncent nos confrères du JDN, Criteo se lance en bourse. Le temps d’adaptation du senior au produit, à l’environnement, aux objectifs de l’entreprise, peut également prendre du temps. Raison pour laquelle, Criteo a-t-elle toujours détaché quelqu’un sur place en guise de renfort.

« Condamné à l’innovation »

Et, apparemment, ça marche. En cinq ans, « la France est passée de 100 à 20% » dans la réalisation du chiffre d’affaires globale de la start-up. Aujourd’hui, les États-Unis sont devenus le premier marché de Criteo, devant l’hexagone, bientôt rattrapé par le Japon et l’Allemagne. Sans parler des autres régions du monde, en particulier l’Europe de l’Est, dont le dynamisme économique ne se dément pas.
Enfin, à l’international « on est condamné à l’innovation », explique Gregory Mazagne. Ce qui explique que « 40% des effectifs de Criteo travaillent dans la Recherche & Développement ». Même plus besoin de se ruiner dans l’obtention de licences : « Coca Cola n’a jamais déposé de brevet et pourtant, on n’a pas réussi à parfaitement les copier ».
Quant à la méthode, rien ne vous empêche de piller la start-up aux 220.000% de croissance.

@TancredeBlonde

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