Marché du travail : les seniors ont-ils toujours leur place ?

Marché du travail : les seniors ont-ils toujours leur place ?

Publié le 28 février 2013

Selon une enquête menée par A Competence Egale consacrée à l’accès des seniors au marché du travail, ces derniers apparaissent trop coûteux aux yeux des entreprises.

Senior

Les seniors apparaissent trop coûteux aux yeux des entreprises.


Les seniors sont trop chers. C’est ce que pensent en tout cas 91% des entreprises et des consultants, à en croire l’enquête menée par A Compétence Egale. Il faut dire que pour les mêmes fonctions, les plus de 50 ans affichent des salaires bien plus élevés, conséquence naturelle du mécanisme de rémunération à l’ancienneté.  Autre difficulté révélée par l’étude : la difficulté des plus anciens à s’intégrer dans une équipe de jeunes. A tel point que 55% des consultants s’en plaignent. La résistance au changement est elle aussi pointée du doigt par les entreprises et les consultants.
Du point de vue des seniors, l’âge est le principal critère de discrimination à l’embauche. Pourtant, forts de leur expérience, ils se disent mobiles, capables de s’adapter et de revoir leur rémunération à la baisse. De quoi faire taire les a priori.

Le contrat de génération, nouveau meilleur ami ?

Les opinions diffèrent entre les trois acteurs de l’enquête. Ils ne sont d’ailleurs pas d’accord sur la définition même du mot senior. A en croire les résultats de l’étude, la notion reste encore flou entre les seniors, les entreprises et les consultants. En effet, 48 % des 40/ 60 ans estiment que les entreprises considèrent qu’une personne est senior à partir de 45 ans. Or, pour les consultants en recrutement ce chiffre tombe à 24%. Quand aux entreprises, seules 11 %  jugent qu’une personne est considérée comme senior à 45 ans. 55 ans étant l’âge d’un senior pour la majorité des entreprises. (38%).
Le contrat de génération a pourtant été voté. Au lieu d’opposer les générations, il les relie. Bonne alternative, son objectif est de permettre à un salarié senior de transmettre ses connaissances et son savoir-faire à un jeune, en le formant à temps partiel. Le tout, sans que l’entreprise supporte des charges trop importantes. Mieux, les entreprises  de moins de 300 salariés engagées dans ce dispositif, reçoivent une prime de 4000 euros pas an, pendant trois ans. Une bonne base qui devrait rendre plus attractif le recrutement d’un senior. Telle est en tout cas l’ambition de François Hollande.

 Sarah Cohen

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