Salaires des patrons : après la Suisse, fini les français milliardaires

Salaires des patrons : après la Suisse, fini les français milliardaires

Publié le 5 mars 2013

Les Suisses l’ont décidé, les salaires de leurs grands patrons seront bientôt limités. Notre Premier Ministre Jean-Marc Ayrault s’est à ce propos déclaré : cette initiative populaire Suisse, il compte bien s’en inspirer. Pendant ce temps, le magazine Forbes publie le classement mondial des milliardaires, toujours plus nombreux.
« Il ne faut pas confondre les entrepreneurs et les patrons managers »
Les rémunérations excessives sont elles nombreuses ? Faut-il limiter les rémunérations des dirigeants et chefs d’entreprises ? Quelles en seraient les conséquences ? Autant de questions que nous avons posées à notre invité du jour, Jérôme Lascombe, dirigeant de Public Systeme Hopscotch et business angel.
Selon lui, il est primordial de faire la différence entre les entrepreneurs à l’origine de l’entreprise et les patrons salariés qu’il qualifie de « managers qui ne prennent comme risque que celui de perdre leur emploi, contrairement aux entrepreneurs qui risquent leur propre argent ».
« Il y a eu des abus » confesse-t-il : « quand on est patron d’une entreprise qui périclite, qu’on touche des millions d’euros d’indemnités alors qu’on vient de virer des centaines de collaborateurs, il y a un problème d’éthique.
En d’autres termes, plutôt que de limiter les rémunérations des chefs d’entreprises en soit, il faut prendre en compte la notion de mérite. Ainsi, l’entrepreneur qui développe considérablement l’entreprise et donc l’emploi doit pouvoir toucher une rémunération conséquente.

« La méconnaissance des hommes politiques en matière de création d’entreprises est considérable »

Le gouvernement a récemment alourdi la taxation des parachutes dorés et des retraites chapeaux. Hier, le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault a déclaré vouloir s’inspirer de l’initiative suisse. Un mouvement que l’on peut observer dans de nombreux autres pays européens. Attention tout de même à éviter de donner le sentiment aux patrons qu’on les montre encore du doigt, comme à l’époque du mouvement des Pigeons.
Pour Jérôme Lascombe, une telle mesure « limite moins la vocation d’entrepreneur à créer leur entreprise, que leur capacité à réunir des fonds pour la financer ». Il ajoute que cela « témoigne d’une méconnaissance considérable des hommes politiques en matière de création d’entreprises ».

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