Etats-Unis : les géants high-tech manquent toujours d'ingénieurs

Etats-Unis : les géants high-tech manquent toujours d'ingénieurs

Publié le 12 mars 2013

Les entreprises américaines de haute technologie sont contraintes d’aller chercher leurs ingénieurs à l’étranger. Elles réclament une révision à la hausse des quotas de visas leur permettant de faire venir des scientifiques plus qualifiés.

ingenieur immigration

les entreprises américaines high-tech toujours en manque d’ingénieurs


6000 postes non pourvus chez Microsoft. Ça a l’air incroyable et pourtant le géant du logiciel n’est pas le seul à être dans ce cas. Le manque d’ingénieurs est tel que Google a annoncé vouloir embaucher des personnes non diplômées – à la condition qu’elles aient appris à coder elles-mêmes. Le pays fait face à une crise des vocations scientifiques, laissant des postes d’ingénieurs vacants et des patrons désespérés. Au total, des milliers de postes non pourvus dans l’ensemble du secteur de la haute technologie.
Mais le manque n’est pas tant quantitatif que qualitatif : les ingénieurs seraient, en général, mieux formées à l’étranger.
Résultat : depuis une dizaine d’années, les entreprises high tech cherchent à recruter et faire rester des travailleurs étrangers très qualifiés. Selon une étude récente de l’institut Brooking, un quart des plus hauts postes scientifiques du pays (au niveau doctorat) sont occupés par des personnes nées hors des Etats-Unis.

La course aux visas

Au mois d’avril de chaque année, c’est la course pour obtenir un maximum de visas et de cartes vertes, lesquelles permettent aux immigrés de pourvoir travailler et vivre de manière permanente sur le sol américain. Là où le bât blesse, c’est que les quotas sont limités à 65 000 visas de travail(ou « H1B ») : bien trop bas pour les entreprises new-yorkaises et de la Silicon Valley : l’an dernier, le seuil des 65 000 avaient été atteint dès le mois de mai.
C’est pourquoi un ensemble d’entreprises – comprenant entre autres Apple, Intel et Hewlett Packard -, avaient proposé un projet de réforme, à l’initiative des républicains. L’objectif : obtenir des visas de travail aux ingénieurs et programmateurs étrangers formés aux Etats-Unis. En novembre dernier, Barack Obama avait déclaré qu’il ne soutenait  pas ce projet.

Une réforme de fond en comble de l’immigration

Mardi 29 janvier, le président américain a annoncé depuis Las Vegas la réforme du système de l’immigration, promesse non tenue de son précédent mandat. Les réformes désirées par le secteur technologique se retrouvent « otage d’une réforme plus vaste », selon Robert Atkinson, président de l’Information Technology and Innovation Foundation, un centre de réflexion spécialisé dans les technologies de l’information basé à Washington.
Luis Gutierrez, un élu démocrate du Congrès, responsable des questions migratoires au sein du groupe des élus hispaniques du Congrès, souligne quant à lui la nécessité d’obtenir plus de visas et l’amélioration d’une législation sur l’immigration pour la Silicon Valley et le secteur des hautes technologies mais il ajoute que  « la seule manière d’obtenir cette réforme passe par une révision de fond en comble de l’ensemble de notre système ».

 

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