Entrepreneur : Alexander Graham Bell ou le Léonard de Vinci du XIXè siècle

Entrepreneur : Alexander Graham Bell ou le Léonard de Vinci du XIXè siècle

Publié le 18 mars 2013

Entrepreneur-inventeur par excellence, Alexandre Graham Bell a révolutionné tous les métiers, secteurs d’activité, auxquels il s’est intéressé.

alexander graham bell

L'entrepreneur inventeur fait un test grandeur nature


« M. Watson, venez ici ! Je veux vous voir. » Bien plus que tous les moteurs existants, ces huit mots qu’Alexander Graham Bell a prononcés le 10 mars 1876 à Boston, dans ce qui s’apparente à l’époque à un combiné téléphonique, a révolutionné l’espèce humaine et sa notion à l’espace. Désormais, au fur et à mesure des progrès technologiques, il sera possible de se parler sans être dans la même salle, la même ville, et bientôt grâce aux satellites, le même pays. De la pure science-fiction à l’époque.
Et, encore une fois, tout démarre grâce à l’inventivité éternelle de quelques entrepreneurs infatigables, aux premiers desquels on retrouve Alexander Graham Bell. Né en Écosse, il y a 166 ans à Édimbourg, d’un père professeur de diction et d’une mère au foyer sourde, le jeune Alexander démarre son existence dans une famille ouverte à la science. Et il le lui rend bien en affichant une curiosité insatiable. C’est bien simple, hormis les études, tout ce qui l’entoure le passionne : biologie, musique, poésie, art, etc.

« Vous avez là l’embryon d’une grande invention »

À 12 ans, face à une problématique de rendement d’un moulin dans lequel travaille son meilleur ami de l’époque, il invente même une machine à décortiquer le grain. Mais la surdité graduelle de sa mère le détourne de ses premières aventures industrielles. Son souci permanent de pouvoir communiquer avec elle l’oblige à étudier l’acoustique, domaine d’étude qui l’emmènera vers le téléphone. Heureusement pour lui, avec la science de son père et son grand-père sur tous les domaines de la voix et du son, Alexander Graham Bell est à bonne école.
Parti aux États-Unis pour gagner sa vie en tant que professeur de diction et d’élocution, Alexander se fait très vite un nom outre-Atlantique dans l’univers savant de l’élocution, du son, et des maladies de surdité. Les cours terminés, il poursuit, le soir et la nuit, ses expériences scientifiques sur les rapports entre le son et l’électricité. Les travaux avancent rapidement au point qu’un ami scientifique lui dise, après explication : »vous avez là l’embryon d’une grande invention ». Ami qui aura l’intelligence de lui dire de ne rien publier avant d’être allé jusqu’au bout de ses recherches.

Il anticipe la fibre optique

Bien lui en a pris, 10 jours après seulement il réussit sa première expérience. Reste maintenant à breveter son invention. Et là, encore une fois, la providence a été du côté de (la chance ?)l’inventeur écossais. Car, malgré la lenteur de certains investisseurs, Alexandre Graham Bell réussit à déposer son brevet deux heures seulement avant son concurrent Elisha Gray. « Amélioration en télégraphie » deviendra le brevet le plus lucratif de la longue histoire des inventions. Aussi peut-on comprendre la déception d’Elisha Gray.
D’autant que le génie créatif de l’Ecossais ne se limite pas au seul téléphone. En effet, le natif d’Édimbourg aura travaillé également sur un graphophone, bien qu’il ait été devancé, cette fois-ci, par Thomas Edison dans la course au brevet. Intéressé également par les rayons x, il aura grandement contribué à l’amélioration de cette science.

« Ne se satisfait pas de l’état des choses »

Ses travaux sur les photophones anticipent également la technologie de la fibre optique. Enfin ses recherches en aéronautique lui font dire qu’un « homme pourra dîner à New York et, le lendemain matin, prendre son petit-déjeuner à Liverpool ». Nous sommes toujours au début du XXe siècle.
Au final, celui qui avait « la majesté d’un Moïse et la bienveillance d’un père Noël », selon les propos de l’un de ses proches, n’a cessé de chercher à améliorer son monde. « L’inventeur est un homme qui observe le monde et qui ne se satisfait pas de l’état des choses. Il veut améliorer tout ce qu’il voit pour le bénéfice de tous. Une idée le hante. L’esprit d’invention le possède et cherche à se matérialiser.
Diable, on dirait les paroles d’un entrepreneur.

 Tancrède Blondé

 

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