Apple se lance dans la géolocalisation en intérieur

Apple se lance dans la géolocalisation en intérieur

Publié le 26 mars 2013

En rachetant WifiSLAM, Apple montre l’intérêt qu’elle porte aux technologies de la géolocalisation à l’intérieur des bâtiments.

L'avenir du e-marketing passe par la géolocalisation en intérieur


Racheté 20 millions de dollars après deux ans d’existence. Un rêve devenu réalité pour la start-up californienne WifiSLAM qui a tapé dans l’œil des dirigeants d’Apple. Il faut dire que son offre a de quoi intéresser les plus grandes firmes du monde. Grâce à sa technologie de géolocalisation en intérieur basée sur le WiFi, il est désormais possible de suivre à la trace les potentiels consommateurs à l’intérieur ou à proximité de centres commerciaux.
Cependant, Apple ne compte pas détailler ses plans. D’après le Wall Street Journal, un porte-parole a seulement confirmé que la société à la pomme « achète de temps à autre de plus petites sociétés de hautes technologies ». Non, non, « rien à voir avec Google », ni avec le dernier fiasco de la cartographie qui avait abouti au renvoi de plusieurs hauts cadres d’Apple…

« Tout de suite maintenant »

Quoi qu’il en soit, Apple compte se placer sur un secteur très prometteur. Même si, toujours selon le Wall Street Journal, cette acquisition lui permettait en réalité de ne pas prendre trop de retard vis-à-vis de ses concurrents. D’autant qu’aujourd’hui, selon Thomas Stenger, co-auteur de E-marketing & e-commerce : concepts, outils, pratiques, « aucune étude universitaire digne de ce nom n’a chiffré l’impact réel » de la géolocalisation en interne.
Et pourtant, imaginez : dirigeant d’une ou plusieurs boutiques sur des allées commerçantes, à Paris ou dans d’autres villes, vous souhaitez attirer encore plus de clientèles. Et bien, grâce à l’application mobile téléchargée de votre marque, vos fans, clients, pourront recevoir une offre promotionnelle. Mais, à la différence des coupons, cette fois-ci c’est pour « tout de suite maintenant ».

« Il n’est pas du tout dit que les consommateurs acceptent »

Alors, comme l’explique Thomas Stenger, « on ne fidélise pas, mais on peut identifier les chercheurs de bonnes affaires ». Il n’empêche, le concept a de beaux jours devant lui. Car, en marketing « plus on affine, plus on est efficace », rappelle l’universitaire. D’autant que, sur le papier, la géolocalisation s’adosse parfaitement à la politique de communication sur réseaux sociaux.
Seul point noir auquel devront faire face tous les entrepreneurs : la confidentialité. En effet, « il n’est pas du tout dit que les consommateurs acceptent ce type d’intrusion ». Surtout qu’ils sont maintenant ultra-sensibilisés au « spamming », cette masse d’informations non souhaitées sur les boites mails et (bientôt ?) sur nos mobiles.
Comme on dit chez les Australiens : attention au boomerang !

Tancrède Blondé

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