Taux directeur : la BCE ne change pas de direction

Taux directeur : la BCE ne change pas de direction

Publié le 5 avril 2013

Les PME de la zone euro ont du mal à accéder au crédit, et encore plus dans les pays en crise. La BCE s’avère impuissante malgré sa politique monétaire accommodante.

La politique de taux bas menée par la BCE ne parvient pas à soutenir le financement des PME de la zone euro


Le 4 avril, un porte-parole de la BCE a annoncé que celle-ci a maintenu son taux directeur à 0,75%, son niveau historiquement le plus bas et inchangé depuis juillet 2012.

Une impuissance à agir sur les taux de crédit

Mais cette politique de taux bas n’est pas parvenue à relancer le crédit et l’activité économique. Les crédits au secteur privé restent déprimés dans la zone euro (-0,9% en février sur un an) et le chômage a grimpé jusqu’à 12% en février.
« Ce n’est pas le niveau du taux directeur le principal problème, mais le fait que les taux de crédit dans la périphérie ne reflètent pas la politique de taux bas » observe Michael Schubert, économiste chez Commerzbank. Selon les responsables de la BCE, une nouvelle baisse du taux directeur n’aurait pas eu, de toute façon, beaucoup d’effet.

De nouveaux instruments pour soutenir la zone euro

« Une reprise graduelle est attendue dans la deuxième partie de l’année mais sujette à des risques à la baisse » a annoncé Mario Draghi, président de la BCE, lors de sa conférence mensuelle à Francfort le jeudi 7 mars. Il a indiqué que l’institut monétaire continuerait sa politique de taux bas aussi longtemps que nécessaire.
Mais il a également déclaré que la BCE examine actuellement« divers instruments » supplémentaires et cherche aussi à s’inspirer de l’expérience d’autres pays. Certains économistes ont par ailleurs suggéré que la Banque centrale rachète directement des titres d’entreprises, comme l’a fait la Banque d’Angleterre.
Cette éventuelle solution ne devrait pas plaire à la Banque centrale allemande. En effet, celle-ci n’a toujours pas digéré le programme de rachat de dette publique imposé par la BCE en mai 2010, ni sa deuxième version de septembre 2012.

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